Nicolas Floc’h poursuit sa conquête du monde océanique. La dernière fois que Libération a pris le pouls de l’argonaute breton, photographe, sculpteur et marin-plongeur de 53 ans, il en était à immortaliser les paysages subaquatiques des côtes françaises, mission qu’il poursuit aujourd’hui. Des clichés en noir et blanc de jungles ou déserts aquatiques encore jamais vus de cet œil-là, loin des brochures touristiques et de l’imagerie tropicale flashy plus largement documentée avec ce qu’il faut de poissons, plongeurs, carcasses de bateau à gogo. En parallèle, l’artiste commençait de manière très concrète à capturer sous divers paliers de profondeur la couleur des océans au niveau de la zone «photique» – là où la lumière passe encore – donnant à voir de sublimes monochromes racontant le vivant. On pouvait croire à des peintures abstraites.
C’est donc face à de nouveaux et beaux monochromes accrochés telles des grilles évolutives – façon nuancier – ou en colonnes pour illustrer la descente en profondeur effectuée par le photographe, que l’on se retrouve dans l’exposition «Fleuves Océan. Le paysage de la couleur Mississippi» aux Rencontres d’Arles. En 2022, l’artiste a sillonné le bassin-versant du fleuve américain, capturant une nouvelle fois des paysa