Un saut dans le vide, de la fumée, une robe déchirée… Des personnalités du monde de la photo, croisées aux Rencontres, se sont pliées au petit jeu de décrire pour Libération l’image, réelle ou fictive, qui représenterait au mieux leur sentiment du moment, à l’approche d’un deuxième tour qui pourrait voir le RN remporter les élections législatives.
«Une image sous-marine toute noire où seul un élément bioluminescent émerge»
Nicolas Floc’h, artiste plasticien et photographe qui expose «Fleuves Océan, le paysage de la couleur Mississippi» (Chapelle Saint-Martin du Méjean). «Dans ma série Deep Sea [2021, une collection d’images sous-marines prises dans le canyon de Lampaul, dans le golfe de Gascogne, en France, ndlr] je pense à une photo en particulier prise à 1300 mètres de profondeur qui est toute noire, où seul un élément bioluminescent émerge de cette nuit aquatique. Même si je ne l’ai pas faite pour raisonner avec l’actualité du moment, on y est.»
«La Robe de Hiroshima photographiée par Ishiuchi Miyako»
Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles. «Le festival s’appelle “Sous la surface”, c’est une référence à la photographe Ishiuchi Miyako. Cette artiste japonaise a photographié une robe au musée du Mémorial de la paix de Hiroshima au Japon, un musée qui expose des objets qui ont subsisté au bombardement atomique. Quand on voit cette robe déchirée, abîmée, on pense à comprendre son