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Photographie

Au festival Circulation(s), Artem Humilevskyi les peurs au fusil

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Dans un festival qui fait la part belle à l’inclusivité, le photographe ukrainien se distingue par ses autoportraits dénudés dénonçant les horreurs qu’il a connues en Ukraine.
Artem Humilevskyi dans la série «Roots». (Artem Humilevskyi)
publié le 13 avril 2025 à 17h32

Des faux seins, des tronches de gangsters et une dent en or… Au CentQuatre, les thématiques qui traversent Circulation(s), le festival de la photographie émergente européenne s’attachent à l’identité masculine, à la fluidité de genre, à la pression exercée sur le corps des femmes mais aussi aux questions migratoires. Avec un focus sur la Lituanie, la quinzième édition de ce rendez-vous très scruté montre comme à son habitude un vivier alerte, inclusif et ouvert au monde, dans un renouvellement formel et rafraîchissant de la photographie.

Parmi la sélection des 23 artistes présentés, plusieurs tapent dans l’œil. Sama Beydoun en particulier s’y prend habilement en flattant nos narines avec une installation consacrée à la cuisine libanaise qui fleure bon les épices. En souvenir du confinement passé au Liban avec sa grand-mère et sa mère, la photographe a demandé aux Libanais parisiens de partager avec elle des recettes qu’elle restitue dans des photographies sensibles. Elle expose ses images au milieu d’effluves de zaatar, sa madeleine de Proust orientale. On retiendra aussi les autoportraits burlesques d’Isabella Madrid qui pointent avec h