Le festival «Circulation(s)» mérite bien son nom qui, à la définition littérale du mot, a jugé bon d’y greffer, entre parenthèses, la marque du pluriel. Le mouvement sied en effet à l’événement qui, depuis sa création, en 2011, entend relayer «les pulsations et les revendications de la photographie émergente européenne». Un dessein si vaste qu’on n’a jamais vu à ce jour un impétrant sélectionné plus d’une fois. Or, si on fait une estimation, le nombre d’artistes déjà exposés doit désormais dépasser les 500… dont on n’entend ensuite plus jamais parler – beaucoup poursuivant le chemin dans leur patrie d’origine –, avec juste des Cristina de Middel ou Kourtney Roy en exceptions qui confirment la règle.
Posé sur un socle associatif, «Circulation(s)» est le bébé du collectif Fetart, au sein duquel huit curatrices (par ailleurs éditrice, enseignante, iconographe…) assurent le commissariat. Un fonctionnement polycéphale qui a les qualités de ses défauts, au sens où la sélection part dans toutes les directions, aussi bien documentaire que plasticienne, intime que sociale, politique, expérimentale,