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Une marée verte s’est répandue au Mexique en cette rentrée. Rien à voir avec des algues toxiques, celle-ci est annonciatrice d’un vent de liberté et de progression des droits des femmes : le vert est la couleur des défenseuses du droit à l’avortement en Amérique latine. La Cour suprême mexicaine a estimé le 6 septembre que la pénalisation de l’IVG encore en vigueur dans une partie des Etats du pays «viole les droits humains des femmes et des personnes en capacité de gestation». Cette dépénalisation est un symbole fort, alors que le voisin états-unien s’enfonce dans l’obscurantisme. Des Etats interdisent ou rigidifient l’accès à l’avortement les uns après les autres et plusieurs Etats proches de la frontière mexicaine sont concernés. Texas, Louisiane, Mississippi et Alabama l’ont interdit, tandis que la Floride et l’Arizona en ont restreint l’accès. Résultat, de plus en plus de jeunes américaines se tournent vers le Mexique pour avorter.
Depuis plusieurs années, des réseaux de femmes se sont développés dans toute l’Amérique latine pour assurer un accès à l’avortement pour toutes : celui des acompañantas (le pluriel d’accompagnatrices en es