Le photographe nigérian Daniel Obasi, qui a publié Beautiful Resistance (éd. Louis Vuitton) vit à Lagos. Ce natif d’Aba, ville du sud-est du Nigeria, joint au téléphone, aspire à «transcender, quand il saisit son objectif, les merveilles et les aléas du présent tout en imaginant un futur qui repose sur le rêve et l’activisme». A travers les clichés compilés dans son ouvrage, on plonge dans le tourbillon urbain de Lagos, entre science-fiction et réalité, via la vision que le photographe et styliste de 27 ans a de la mode.
Une vision qui repose sur l’onirisme, le surréalisme, le militantisme, le spirituel et la liberté, gages de la puissance humaine selon lui. Daniel Obasi consacre également toutes les sexualités et l’image de la matriarche en boubou, impassible face aux affres du quotidien. Voilà qui finit de l’inscrire au sein du courant photographique que le critique d’art américain Antwaun Sargent nomme «the new black vanguard», ce bataillon de photographes millenials qui, depuis quelques années, placent leur créativité au sein des plus prestigieux magazines de papier glacé, de Vogue à Harper’s Bazaar. Leur point commun : ils revoient et resituent l’image du corps noir dans la mode, avec une focale qui se veut autant artistique que militante.
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