EN IMAGES - A Paris, la République en liesse après la victoire de la gauche aux législatives

Sur la place de la République à Paris, dimanche soir après l'annonce des résultats des législatives et la victoire du Nouveau Front populaire.

Dimanche soir à Paris. les militants La France insoumise étaient réunis devant le restaurant la Rotonde, où les cadres du parti suivaient les résultats.

Au QG de LFI, place de la Bataille de Stalingrad : «Dans ma vie, la gauche n’a pas gagné si souvent !»

Un rassemblement s'est organisé place de la République à Paris, suite à la victoire de la gauche dans les urnes.

La place de la République fête la défaite du RN, mais aussi le score du Nouveau Front populaire. Des fumigènes. Gaëtan est un peu à l’écart. Le pif sur son téléphone, le regard ébahi. «Incroyable, c’est incroyable.»

Les voitures klaxonnent. Les scooters. Du bruit. Des applaudissements. Coralie reprend son souffle. «On n’était pas sous la menace ici, c’est vrai, dit-elle. Mais ça fait du bien de voir le pays résister quand c’est la merde.» Elle prend sa copine dans les bras : «Putain de sa mère, c’est trop beau. J’ai envie de chialer.»

La place se remplit. Les vendeurs de merguez ont senti le truc. Ils installent leurs stands. Des jeunes rêvent. Un petit brun demande à son voisin : «Tu vois qui Premier ministre ?»

Certains n'en reviennent toujours pas : «Le scénario est fou. Les fachos arrivent derrière tout le monde et la gauche est devant. C’est incroyable.»

Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête des élections législatives en remportant plus de 177 sièges, quand le RN en occupera un maximum de 145.

Pour ce scrutin, la participation, encore plus élevée qu’au premier tour (66,7 %), n’a pas flanché. 67,1 % des électeurs sont allés voter massivement. Du jamais-vu depuis 1981.

Sur la place de la République bondée, un nouveau chant démarre : «Hanouna, casse toi !» Toute la place le reprend en chœur. Pourquoi ? Le présentateur de Touche pas à mon poste avait déclaré après la dissolution : «Je quitte la France si le Nouveau front populaire gagne».

Un feu d’artifice, un vrai, avec ses pluies de lumières dorées et son bruit de tonnerre, qui surplombe pendant quelques secondes la place de la République, noire de monde. Sur la statue bondée, on continue de se faire la courte échelle pour grimper, toujours plus haut, toujours plus serrés. Dans la foule compacte on chante, contre Macron, contre les fachos, contre le Rassemblement national, contre Bardella, contre Bolloré, contre Hannouna.