
Dans l'œil de Libé
EN IMAGES - En Sierra Leone, les femmes victimes de l’esclavage moderne
publié le 13 juin 2024 à 18h18
Adamasy Koroma et sa fille, à Makeni, en Sierra Leone, en décembre. Après avoir été esclave plusieurs années, Adamasy Koroma est désormais militante contre la traite des femmes.
Aline Deschamps/LibérationEmma Mansaray, entourée de ses belles sœurs, devant la maison familiale à Makeni, en Sierra Leone. Victime de traite et soumise au travail forcé au Koweït, elle parvient à s'enfuir une première fois. «J'ai beaucoup souffert. Je suis tombée malade et j'ai été hospitalisée. Je suis tombée dans le coma pendant deux semaines et je suis restée à l'hôpital pendant quatre mois. Puis, j'ai été déportée en Sierra Leone.» A son retour du Koweït quatre ans plus tard, elle était physiquement et mentalement brisée. Rejetée par ses parents qui ne l'ont pas crue, elle a été chassée de chez elle. Depuis, Emma a retrouvé un réseau de solidarité grâce à l'association DoWan et a reconstruit une vie sociale et amoureuse. Elle est acceptée, avec son histoire et son passé, par les membres de sa belle famille.
Aline Deschamps/LibérationMariam Bondo, 31 ans, vit à Mangué, dans la région de Kambia, à quelques mètres de la frontière guinéenne. Ancienne employée de maison esclavagisée au Koweït, elle a fondé après son retour en Sierra Leone son association Women and Girl Child Against Illegal Migration, afin d'empêcher que d'autres femmes ne tombent dans la traite humaine.
Aline Deschamps/LibérationA gauche : Aminata Kalokah, à Makeni. Elle a payé un trafiquant afin de partir travailler au Proche-Orient mais a échappé à la traite humaine grâce à l'association Domestic Workers Advocacy Network (DoWan), qui a réussi à l'en dissuader. Aminata est devenue volontaire dans l'association DoWan et parfait ses compétences professionnelles afin de trouver un métier en Sierra Leone.
A droite : Nasratu Whataffa et Aminata Bangura, également membres de l'organisation DoWan.
Aline Deschamps/LibérationSur le pont de Mangué, dans le nord de la Sierra Leone, à quelques centaines de mètres de la frontière guinéenne. Le district de Kambia, dans lequel se trouve la ville, comporte 156 points de passage avec la Guinée voisine. De fait, il reste l'une des voies les plus empruntées par les rabatteurs.
Aline Deschamps/LibérationDes survivantes revenues en Sierra Leone s'habillent pour participer à un concours de beauté qu'elles organisent. Derrière le prétexte du concours se joue un plaidoyer pour la réinsertion des femmes piégées par la traite humaine. Celles-ci veulent changer leur image auprès de leur communauté, ne plus être vues comme des parias, mais comme des modèles pour la société.
Aline Deschamps/LibérationLucy Turay et son fils Patou, chez eux, à Makeni. Ils ont été séparés pendant près de deux ans, lorsqu'elle a été réduite en esclavage en tant qu'employée de maison au Liban. A son retour, elle doit reconstruire une vie de famille brisée par le système de la kafala.
Aline Deschamps/LibérationSallamatu Kargbo apprend à coudre sur les machines mises à disposition par DoWan. L'association milite pour la réinsertion professionnelle de victimes et de potentielles cibles de traite humaine en Sierra Leone.
Aline Deschamps/LibérationAnciennes employées de maison au Moyen-Orient et activistes de DoWan, ces femmes militent contre la kafala sur le marché de Makeni. Elles tentent d’empêcher que d’autres jeunes femmes ne tombent dans les filets de la traite humaine.
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