
Hors saison (4/5)
EN IMAGES - Franchir le mur du temps
Par
Shiraz Bazin-Moussi
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Photos Orianne Ciantar Olive
publié le 22 août 2024 à 7h58
Le souffle. Port de Beyrouth.
Orianne Ciantar OliveOn y entre par un cercle de feu. Une porte incandescente dans un mur chaque jour plus infranchissable.
Orianne Ciantar OliveLes «Ruines circulaires» d’Orianne Ciantar Olive nous mènent jusqu’à Kfar Kila, petite ville du Sud-Liban choisie par Israël en 2012 pour y poser les premières pierres du mur qui le séparera de son voisin.
Orianne Ciantar OliveDans son errance, la photographe ne cache pas son obsession pour les murs de séparation, celui-ci en particulier.
Orianne Ciantar OliveL’errance se transforme en essai photographique où on devine une véritable géologie de la violence et de l’abandon.
Orianne Ciantar OliveOn y décèle les strates de l’histoire, son entêtement et son recommencement perpétuel.
Orianne Ciantar OliveOn s’interroge devant la diversité des rendus (solarisation, pellicules retournées…) comme autant de tentatives de réponses à la spirale infernale du temps.
Orianne Ciantar OliveLa superposition résonne jusque dans les identités multiples que la photographe adoptera pour passer entre les mailles d’un filet très serré
Orianne Ciantar OliveEn chemin, ses poèmes croisent les mises en abyme oniriques du poète argentin Jorge Luis Borges, dont la nouvelle «les Ruines circulaires» donne son titre à la série.
Orianne Ciantar OliveOn finit par accepter l’errance et on longe avec elle ce mur en se demandant qui de ce regard perçant ou de cette silhouette courbée marquera nos rétines ? Qui de cet espace impénétrable ou de ce temps évanescent prendra le dessus dans nos mémoires lorsque le feu finira par s’estomper ?
Orianne Ciantar Olive