EN IMAGES - Les «courirs» de Louisiane, c’est mardi joie

Extraits de «Courir» de David Simpson (éd. Flee).

Dans les communautés rurales du sud-ouest de la Louisiane, un carnaval a lieu à l’approche du mercredi des cendres, qui marque le début du carême.

Lors des «courirs», les Mardi Gras (nom donné aux fêtards costumés et alcoolisés) vont de maison en maison où ils chantent, dansent et mendient jusqu’à obtenir un des ingrédients pour leur gumbo, ragoût épais servi sur du riz avec du poulet et de la saucisse, qui sera partagé en fin de journée.

Nombre d’entre eux portent des hauts chapeaux coniques qui, il y a des siècles, parodiaient la coiffe des dames nobles.

Leurs costumes et masques sont ornés de motifs aux couleurs vives, hérités d’une tradition française où l’anonymat carnavalesque permet de moquer et défier l’autorité et ses représentants.

Outre les courses pour attraper des poulets, chaque «courir» possède ses propres règles et épreuves, comme monter à un mat graissé ; certains Mardi Gras peuvent importuner les badauds, faisant semblant de voler n’importe quel objet qui traîne ou en se livrant à d’autres espiègleries.

Si en divers endroits, ces traditions sont tombées en désuétude pendant des décennies, elles renaissent sous l’impulsion de plus jeunes générations, en partie mues par un désir d’accroître le tourisme local.

David Simpson, professeur d’anglais retraité et directeur des relations publiques pour l’université d’Etat de la Louisiane à Eunice, a commencé à prendre en photo ces rites en 1999.

Ses archives, jusqu’en 2023, sont publiées par la maison d’édition Flee, fondée par Olivier Duport, Alan Marzo et Carl Ahnebrink, dans une édition bilingue (français et anglais) parue en avril.