
Dans l'œil de Libé
EN IMAGES - Dans les Deux-Sèvres, un dimanche avec la flamme olympique
publié le 7 juin 2024 à 8h40
Dans le centre de Bressuire, une commune de 19 400 habitants du nord des Deux-Sèvres le 2 juin 2024.
Théophile TrossatLa préfecture craignait des actions de militants anti-bassines ou d'agriculteurs sur le parcours des Deux-Sèvres. Finalement, sans qu'aucun incident ne soit signalé, 43 300 personnes ont fait le déplacement pour apercevoir la flamme, allumée à Olympie avant d'arriver en bateau à Marseille et de traverser toute la France.
Théophile TrossatDimanche 2 juin, la flamme olympique a traversé sept villes du département des Deux-Sèvres, de Thouars à Niort. En début d'après-midi, elle a fait escale à Saint-Maixent-l'Ecole, commune 6500 habitants connue pour son école militaire de sous-officiers.
Théophile TrossatDebout sur la fenêtre de la maison de sa tante, Florence surveille l'arrivée de la flamme. Elle veut envoyer des photos à son père, actuellement hospitalisé, qui lui a demandé de ne pas rater ça. Sur le passage de la flamme, tous les spectateurs répètent la même chose: «On ne la voit qu'une fois dans une vie».
Théophile TrossatDans la matinée, le cortège olympique a fait escale à Bressuire où proches et familles des relayeurs avaient tout préparé. Comme pour Manon, étudiante en médecine de 22 ans, qui a été sélectionnée en raison de son implication dans le sport adapté. «Le sport, c’est aussi le moyen d’inclure tout le monde», se félicite son père.
Théophile TrossatLoin de Marseille, de ses stars et de la foule des grands jours lors de l'arrivée de la flamme en France le 8 mai, les relais entre porteurs - on dit "torch kiss" - se font parfois sous les yeux d'une dizaine de personnes seulement. Les 10 000 relayeurs reçoivent tous une tenue blanche du comité d'organisation et repartent avec, en souvenir, un anneau symbolisant leur lien avec la torche.
Théophile TrossatDans la rue Gambetta, artère commerçante de Bressuire, Nelly et Michel, deux retraités, patientent dans une rue encore bien vide du dimanche matin. La flamme, «on ne la reverra sans doute pas tout de suite», s’amusent non loin Hélène et Gilbert, 73 ans chacun. Le dernier passage de la flamme dans le département remonte en effet à 1992, lors des Jeux olympiques d’hiver à Albertville mais la candidature française pour les JO de 2030 dans les Alpes pourrait les faire mentir.
Théophile TrossatLe relais, ce sont des relayeurs mais aussi des chars et des voitures publicitaires – le groupe bancaire BPCE et Coca-Cola sont les sponsors officiels – et la "bulle de sécurité" de la flamme, composée de policiers, de gendarmes et de membres du GIGN.
Théophile TrossatCertains porteurs ont été sélectionnés par les mairies et les conseils départementaux, d'autres ont été choisis par les sponsors. Devant la foule massée devant l’église de Bressuire, le speaker de Coca s’amuse : «C’est pas le jour du seigneur, c’est le jour de la flamme olympique !»
Théophile TrossatSouvent originaires du coin, bénévoles associatifs ou sportifs locaux, les porteurs sont attendus par le public et savourent le moment. Comme Thomas, 18 ans, footballeur amateur, sélectionné par la Caisse d'Epargne, qui n’en revient toujours pas : «Je profite.»
Théophile Trossat