
Dans l'œil de Libé
EN IMAGES - Mort de Jean-Marie Le Pen : les unes de «Libé»
publié le 7 janvier 2025 à 15h22
Manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen et du Front National au second tour de l'élection présidentielle, à Paris, le 27 avril 2002.
Elise Hardy/Gamma-Rapho18 juin 1984. Jusqu'au début des années 1980, le Front national est un parti de second rang. Cette une datée du lendemain des élections européennes de 1984, où il dépasse pour la première fois les 10%, symbolise l'irruption du parti d'extrême droite, et de son chef, parmi les grandes forces politiques.
5 septembre 1988. Un an après ses commentaires sur les chambres à gaz, «point de détail» de la Seconde Guerre mondiale, Le Pen récidive avec un jeu de mot sur le nom du ministre Michel Durafour. Le début d'un long compagnonnage avec l'antisémitisme.
30 mars 1990. Au début des années 1990, le FN voit grand. A l'élection présidentielle de 1988, son leader a obtenu 14,4% des bulletins et se voit en prétendant crédible au pouvoir, même si ses déclarations antisémites ou négationnistes l'isolent politiquement.
21 septembre 1998. A la fin des années 1990, malgré de bons résultats électoraux, la révolte gronde au sommet du FN. L'ambitieux numéro 2, Bruno Mégret, s'exaspère d'un Le Pen vu, désormais, comme un boulet dans la conquête du pouvoir. Imprudemment, «Libération» pronostique alors l'effacement progressif du chef du FN.
15 décembre 1998. Bruno Mégret passe à l'action et, faute de pouvoir prendre le FN, en organise la scission. La stratégie mégrétiste périclitera vite, mais l'appareil du Front national en restera durablement affaibli.
Le 21 avril 2002, stupéfiant le pays, Jean-Marie Le Pen se hisse au second tour de l'élection présidentielle. «Libération» lui consacre cette une emblématique et engagée, souvent brandie dans les manifestations des jours suivants.
2 mai 2002. L'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2002 est marqué par des mobilisations massives contre le candidat d'extrême droite, révélant le rejet très majoritaire dont il fait encore l'objet dans la société. Le Pen, quant à lui, passe à côté de sa campagne durant ces quinze jours.
6 mai 2002. Au soir du deuxième tour, Jean-Marie Le Pen est défait sur un score historique par Jacques Chirac, grâce à un très large front républicain. Cette présidentielle aura été le chant du cygne du vieux tribun d'extrême droite, qui entre dans son crépuscule politique.
19 février 2007. Toujours vivant ? Assurément. Mais pas en aussi bonne forme que ne le redoute cette une : quelques mois plus tard, à l'élection présidentielle de 2007, Le Pen sera éliminé dès le premier tour, largement siphonné par la «droite décomplexée» de Nicolas Sarkozy. Le président du FN restera encore quatre ans en poste, mais le rideau tombe sur ses ambitions nationales.
28 juin 2014. Bien qu'il ait passé la main à sa fille, Jean-Marie Le Pen ne se résout pas à la retraite. Entre critiques du marinisme et réédition de ses propos polémiques, le vieux tribun joue une partition qui entraînera son exclusion du parti qu'il a contribué à fonder.