EN IMAGES - Sur les marchés de Charles Negre, étals précieux

Quand le marché se vide, les denrées abandonnées deviennent les résidus poétiques d’un ballet mêlant le végétal et la pollution urbaine.

Au cœur de plusieurs marchés parisiens tous ces débris périssent dans l’attente d’être jetés, balayés ou bien volés.

Charles Negre à travers sa série publié dans «Sidewalk Stills» édité par RVB Books sublime ces déchets en véritable tableau.

Inspiré par l’ambiguïté entre le «still life» (toujours vivant) et la nature morte, il interroge l’éphémère.

Dans la lignée d’Irving Penn et «les Glaneurs et la Glaneuse» de Varda, patte de poulet, ticket de caisse et mégots prennent des airs de vanité contemporaines, ou la beauté émerge de l’ordinaire et de l’oubli.

Dans ces photographies, il y a une approche macro-organique qui invite à parcourir la matière avec une précision méticuleuse, révélant des détails insoupçonnés.

Les textures et les nuances des couleurs fanées explorent nos sens et la décomposition devient une toile vivante.

Charles Negre est né en 1988 et travaille à Paris.