
Hors normes (4/5)
EN IMAGES - Une image vaut mille faux mots
publié le 14 août 2024 à 8h13
A la source de ce travail photographique, «Encyclopaedia» (2023-2024), il faut se dire que, pour le bien commun, des mots ou des personnes ont été inventées. «Jungftak» par exemple est un mot dont la définition précise qu’il s’agit d’un oiseau perse dont le mâle n’a qu’une aile droite et la femelle qu’une aile gauche.
Weronika Gesicka/Jednostka GalleryCes termes farfelus peuplent certains lexiques, dictionnaires ou encyclopédies depuis le XVIIIe siècle. Ils ont été créés pour contrer le plagiat. Sur cette photographie, la nourriture sous forme géométrique aurait été conçue par la biologiste allemande Bessa Vugo (1919-1991).
Weronika Gesicka/Jednostka GalleryL’artiste polonaise Weronika Gesicka a collecté ces perles en rassemblant les preuves : articles et publications sur le sujet, éditions originales des documents contenant ces fausses entrées. Elle a ensuite procédé à la représentation de ces mots. A partir d’un stock d’images et à l’aide de l’intelligence artificielle, les images déployées semblent réelles. Dans ce travail qui est un genre de collage, tout n’est qu’illusion de la réalité.
Le «stone louse», un rongeur endémique appartenant à la famille des Lapivoren.
Weronika Gesicka/Jednostka GalleryArgusto Emfazie III, occultiste et mystique, qui est supposé avoir existé dans les années 70.
Weronika Gesicka/Jednostka GalleryWeronicka Gesicka s’était fait connaître en 2016 avec la série «Traces» pour laquelle elle avait déconstruit les clichés de la famille «traditionnelle» véhiculés par les banques d’images. Son questionnement sur la fausse objectivité de la photographie se retrouve dans ce nouveau travail qui sera exposé à la foire Paris Photo à l’automne.
Elle est née en 1984 et vit à Bodzanowek (Pologne).
Weronika Gesicka/Jednostka Gallery