Libération
En novembre 2015 dans l’Etat du Minas Gerais au Brésil. La rupture de deux barrages de retenue de résidus miniers a entraîné l’écoulement de 12 millions de mètres cubes de boues toxiques, engloutissant un village entier, et se répandant dans le Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique.

Dans sa série «Destin minéral : de l’or à la poussière», la photographe Isis Medeiros, originaire de la région, témoigne des traces laissées par la coulée de boue : écoles et bibliothèques ensevelies, ruines de maisons et d’églises, forêts rasées. Des lieux de vie transformés en zones de sacrifice.

Ici, une forêt détruite par une avalanche de résidus miniers sur les rives de la rivière Carmo, dans l'Etat du Minas Gerais au Brésil.Isis Medeiros /Coll. BNF

Dans l'œil de Libé

Le Brésil en mille regards : le Minas Gerais, un territoire à boue de souffle

Cet été, avec la collection de la BNF, «Libé» s’ouvre aux photographes du pays-continent. Aujourd’hui, des paysages dévastés par une gigantesque coulée de terres toxiques en 2015.
Par
Nadja Delmouly
Isis Medeiros
publié le 13 août 2025 à 6h05
En novembre 2015 dans l’Etat du Minas Gerais au Brésil. La rupture de deux barrages de retenue de résidus miniers a entraîné l’écoulement de 12 millions de mètres cubes de boues toxiques, engloutissant un village entier, et se répandant dans le Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique. Dans sa série «Destin minéral : de l’or à la poussière», la photographe Isis Medeiros, originaire de la région, témoigne des traces laissées par la coulée de boue : écoles et bibliothèques ensevelies, ruines de maisons et d’églises, forêts rasées. Des lieux de vie transformés en zones de sacrifice. Ici, une forêt détruite par une avalanche de résidus miniers sur les rives de la rivière Carmo, dans l'Etat du Minas Gerais au Brésil.
Isis Medeiros /Coll. BNF
L'église Saint-Antoine est l'une des seules structures restées debout après le passage des résidus miniers.
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Une école de Paracatu de Baixo, complètement par la coulée de boue de 2015. 107 barrages de résidus toxiques (sur plus de 970 dans le pays) sont encore en situation d’alerte, dont 45 dans le Minas Gerais.
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Les ruines d'une maison ravagée par la coulée de boue.
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Vestiges de la bibliothèque de l'école municipale de Paracatu de Baixo.
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La nature a repris le dessus sur certains bâtiments détruits.
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Avec ses photographies, Isis Medeiros nous invite à une réflexion profonde : quel est le prix d’un avenir dit durable, s’il continue de produire des territoires de destruction ?
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