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La série «Na Lona» sublime les transgressions grisantes du carnaval de Rio populaire des années 80.Rogério Reis/Collection BNF

Dans l'œil de Libé

Le Brésil en mille regards : Rogério Reis, la joie est loi

(9/30) Cet été, avec la collection de la BNF, «Libé» s’ouvre aux photographes du pays-continent. Aujourd’hui, la série «Na Lona» sublime les transgressions grisantes du carnaval de Rio populaire des années 80.
ParAlessandro Zuffi
Journaliste - Photo
photo Rogério Reis
publié le 29 juillet 2025 à 9h39
La série «Na Lona» sublime les transgressions grisantes du carnaval de Rio populaire des années 80.
Rogério Reis/Collection BNF
C’est un carnaval de rue, en noir et blanc, pris devant une simple bâche pour créer une <i>«atmosphère solennelle où le fêtard, rarement vu dans les médias à l’époque, peut s’exprimer devant le photographe et le public, qui aiment aussi s’amuser et participer»,</i> raconte le photographe brésilien Rogério Reis, qui a rencontré ces personnages anonymes dans la deuxième moitié des années 80, dans plusieurs quartiers, du centre à la banlieue, de Rio de Janeiro, où il est né en 1954 et vit.
Les gens viennent de toutes classes confondues, rassemblés quatre jours pour faire la fête. <a href="https://www.liberation.fr/voyages/2019/03/01/rio-de-janeiro-les-1001-carnavals_1712418/?redirected=1" target="_blank" rel="noreferrer" title="https://www.liberation.fr/voyages/2019/03/01/rio-de-janeiro-les-1001-carnavals_1712418/?redirected=1">Pendant le Carnaval, tout est permis</a>, <i>«les conventions, les engagements et les hiérarchies sociales sont brisés au nom du rêve et de la joie».</i> Justement, ces gens s’amusent, performent et aguichent le public. Manifestation spontanée du public, on est loin ici des écoles de samba qui défilent au Sambodrome de Rio de Janeiro, ce complexe monumental conçu par Oscar Niemeyer en 1984.
Avec un simple carré de toile en guise de décor, Rogério Reis transforme la rue en studio et l’instant en portrait. Son objectif devient le théâtre d’une mise en scène éphémère, mais profondément vraie dans l’âme du carnaval.
C’est un carnaval de rue, en noir et blanc, pris devant une simple bâche pour créer une «atmosphère solennelle où le fêtard, rarement vu dans les médias à l’époque, peut s’exprimer devant le photographe et le public, qui aiment aussi s’amuser et participer», raconte le photographe brésilien Rogério Reis, qui a rencontré ces personnages anonymes dans la deuxième moitié des années 80, dans plusieurs quartiers, du centre à la banlieue, de Rio de Janeiro, où il est né en 1954 et vit.
Rogério Reis/Collection BNF
Les gens viennent de toutes classes confondues, rassemblés quatre jours pour faire la fête.
Rogério Reis/Collection BNF
Pendant le Carnaval, tout est permis, «les conventions, les engagements et les hiérarchies sociales sont brisés au nom du rêve et de la joie». Justement, ces gens s’amusent, performent et aguichent le public.
Rogério Reis/Collection BNF
Manifestation spontanée du public, on est loin ici des écoles de samba qui défilent au Sambodrome de Rio de Janeiro, ce complexe monumental conçu par Oscar Niemeyer en 1984.
Rogério Reis/Collection BNF
Rogério Reis/Collection BNF
Rogério Reis/Collection BNF
Avec un simple carré de toile en guise de décor, Rogério Reis transforme la rue en studio et l’instant en portrait.
Rogério Reis/Collection BNF
Rogério Reis/Collection BNF
Son objectif devient le théâtre d’une mise en scène éphémère, mais profondément vraie dans l’âme du carnaval.
Rogério Reis/Collection BNF