Dans les Dépossédés, un travail photographique effectué en 2010 au Xinjiang (ou Turkestan oriental), Edith Roux avait saisi le génocide à venir, avec ces Ouïghours dignes et fragiles dans leurs habits de tous les jours, se détachant, seuls, devant les maisons du vieux Kashgar détruites à la pelleteuse par le gouvernement chinois. L’exposition «les Exilés», présentée en ce moment à Lyon, explore à la fois l’effacement et la résistance de leur culture. «Je travaille sur le long terme, en induisant dans mes images un élément artificiel qui offre au spectateur un espace de liberté et de réflexion et renvoie à tout ce qui est hors cadre», explique Edith Roux, qui se présente comme photographe documentaire. Après avoir appris l’existence des camps construits à une échelle industrielle à partir de 2017, où l’on estime que plus d’un million de citoyens de culture musulmane ont été enfermés, elle décide d’aller à la rencontre de
Expo photo
«Les Exilés» : à Lyon, un diaporama de la diaspora ouïghoure
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«Les Exilés, Paris.» (Edith Roux)
publié le 10 février 2024 à 10h09
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