Tupana, c’est le nom de la rivière qui coule au cœur de l’Amazonie brésilienne. C’est aussi un personnage central du récit de Daniel Jack Lyons, qui sort ce mois-ci le superbe Like a River aux éditions Loose Joints. Tupana abrite les crocos, noie les bateaux, enlace les corps. Le photographe porte son regard en particulier sur celui des jeunes indigènes encore dans l’exploration des identités sexuelles et de genre, mais bien ancrés dans ce territoire équatorial. Il raconte, depuis sa formation d’anthropologie, comment une culture ancestrale peut si bien accueillir les identités queer. Et en regard, comment la modernité peut abîmer si fort la nature qui les entoure, mettant en péril des communautés déjà fragiles.
Like a River de Daniel Jack Lyons (Loose Joints), exposé aux Rencontres de la photographie d’Arles jusqu’au 28 août.
La photo occupe une place à part et à part entière dans Libération au quotidien. Reportage de guerre, photos de mode, images historiques, art du portrait… En écho aux Rencontres d’Arles qui ont ouvert cette semaine, le site, comme le journal du 9 juillet, ouvrent largement leurs pages au travail des photographes.