On se cherche dans ces photos, partout on se voit sans avoir besoin de s’y reconnaître. Avec «Mes sœurs et mes frères», Maxime Michelet nous plonge dans les albums de famille, premiers souvenirs de nos existences. Commencée en 2021, cette série nous invite à nous tourner vers celles et ceux qui sont venus enrichir nos vies. Banals instants du quotidien ou rites de passage, chaque image se fait tableau, mise en scène des liens qui unissent ces fratries. Une relation avec un lieu, un objet, une pose ou tout simplement le fait d’être ensemble, voilà comment Maxime invoque son univers. Humour et tendresse se conjuguent parfaitement dans ces saynètes qui frôlent le réalisme documentaire. Avec ses modèles, il se joue des codes de la photo de famille pour mieux montrer le rôle des images dans la construction du récit familial. Joyeux rappel que la photo reste aussi un art populaire. La série incite à s’emparer du médium pour en faire une chronique active de nos vie, à l’heure ou la famille est de plus en plus choisie et de moins en moins subie. Liés par le sang ou les circonstances, ce qui compte ce sont les moments vécus en toute fraternité et sororité. Retrouvez les sœurs et les frères de Maxime à Paris, dans le 20e arrondissement sur les murs extérieurs du Pavillon Carré de Baudoin, du 2 octobre au 27 janvier.
Maxime Michelet est né en 1994 à Agen dans le Lot et Garonne. Il vit et travaille à Paris.
Images d’actualité, du quotidien, d’art ou grands noms de l’histoire de la photographie… Retrouvez dans la rubrique «En images» du site de Libération les choix du service photo du journal, qui privilégie les écritures singulières, innovantes ou étonnantes. Et parce que c’est depuis toujours une préoccupation de Libération, découvrez également nos pages Images dans l’édition du week-end.