Menu
Libération
Disparition

Mort d’Agnès de Gouvion Saint-Cyr, «Madame Photographie» au ministère de la Culture

Article réservé aux abonnés
Présente aux débuts des Rencontres internationales de la Photographie d’Arles, la responsable de la photographie au ministère de la Culture a œuvré sans relâche pour la reconnaissance institutionnelle de l’art de la photographie.
Agnès de Gouvion Saint-Cyr à Paris en 2013, lors d'une exposition sur le photographe Brassaï. (Fourmy/Andia)
publié le 16 mars 2025 à 16h47

Un nom à particule un peu martial, une natte épaisse de cheveux longs, des lunettes rondes et un grand sourire, c’était Agnès de Gouvion Saint-Cyr, «Madame Photographie» pendant plus de trente ans au ministère de la Culture. Crainte et respectée, elle était aussi surnommée la Papesse de la photographie. Agnès de Gouvion Saint-Cyr est morte à Orange samedi 15 mars en fin d’après-midi, à l’âge de 80 ans. Personnalité incontournable, elle avait consacré sa vie aux photographes. Amie de plusieurs d’entre eux, elle a œuvré sans relâche pour la reconnaissance institutionnelle de leur art, une vraie gageure dans les années 70. «Elle avait l’oreille des ministres, se souvient Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l’image à Perpignan. Elle m’a beaucoup conseillé, écouté, car elle connaissait la photo comme personne. Elle a tellement fait pour aider les photographes. Nous sommes restés proches et elle est encore venue au festival il y a deux ans. Je suis triste, je l’aimais beaucoup.»

Née en 1945 à Arles, Agnès de Gouvion Saint-Cyr avait d’abord choisi la danse classique. Etudiant le théâtre, les langues – le danois et l’anglais notamment – ainsi que l’histoire de la danse. Mais en 1969, présente dès les débuts des