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Libération
Disparition

Mort de Chris Steele-Perkins, le photographe des iconiques Teddy Boys britanniques

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Connu pour ses portraits en noir et blanc des jeunes voyous de la classe ouvrière anglaise dans les années 1970, le membre de la prestigieuse agence Magnum, spécialiste de la photodocumentaire, est mort lundi 8 septembre.

Chris Steele-Perkins, lors d'un reportage au Bangladesh. (Chris Steele-Perkins/Magnum)
Publié le 11/09/2025 à 19h31

Rock’n roll never dies mais Chris Steele-Perkins est mort. Le photographe de Magnum s’est éteint lundi 8 septembre, à 78 ans, en Angleterre où il était rentré pour raisons de santé. Mais il vivait depuis 1998 au Japon, marié à Miyako Yamada, une Japonaise. Ce sont surtout ses Teddy Boys, jeunes rebelles violents et stylés de Londres, que l’on retient aujourd’hui de lui. Missionné dans les années 1970 par le magazine New Society, Chris Steele-Perkins a couvert la deuxième vague des Teds pour illustrer un article, reportage qui s’est transformé en un travail au long court. En noir et blanc, il a photographié avec punch et tendresse ces voyous de la classe ouvrière en vestes de velours – un clin d’oeil à l’Angleterre édouardienne. Une frousse d’enfance avait sans doute entretenu sa fascination pour ces petits gars extravertis et bagarreurs, terreurs de la bienpensance, fans de rockabilly : «Chaque ville avait ses propres Teds qui traînaient au coin des rues, fumant et grognant sur les gens. Mon père les critiquait vertement et menaçait de me livrer à eux si je ne me comportais pas bien. Cela a peut-être contribué à attiser ma curiosité quand j’ai grandi.» Paru en 1979, le livre The Teds est devenu iconique, un classique de la photographie documentaire, très remarqué par la mode. «Ce que j’ai essayé de faire, c’est de documenter une sous-culture, et une sous-culture assez importante dans la société britannique», disait-il. «Je me suis rendu