Il n’aura eu de cesse de désenclaver la photographie et d’éprouver la plasticité de ce médium pas comme les autres, qu’il voulait débarrasser de son «essence» encombrante pour en révéler, au contraire, toutes les impuretés et les excès (l’Excès et le Reste, essai sur l’expérience photographie, la Différence, 2006). L’ex-directeur du Printemps de Cahors et fondateur du Jeu de paume à Paris est mort le 25 août à l’âge de 80 ans.
Originaire de Sarlat, cet universitaire qui commence par enseigner la littérature et le cinéma se tourne vite vers la photographie et dirige dans les années 80 les pages photo d’Art Press. Inspecteur à la délégation aux arts plastiques au ministère de la Culture entre 1993 et 1996, il s’autorise parallèlement quelques folies et répond à l’invitation de Marie-Thérèse Perrin qui, non loin de sa terre natale, crée en 1991 le Printemps de Cahors sur les cendres du Printemps de la photo. Le festival, qui impose un dialogue fécond entre la photographie et l’art contemporain, marque l’époque et les esprits avant d’entamer sa mue et son déménagement à Toulouse au début des années 2000. Pendant cette décennie expérimentale et débridée, Régis Durand, qui défend «un art élitaire pour tous», suivi de Jérôme Sans, Marta Gili et Christine Macel