Pour entrer au panthéon électrique, certains ont du changer de nom – Iggy Pop, Lou Reed, David Bowie. Lui, n’a rien eu à faire. Mick Rock est né comme ça, avec ce patronyme superlatif et à la limite du cliché, qui, presque à lui seul, a décidé de tout le reste. C’est-à-dire qu’au départ, Mick n’avait pas vraiment envisagé une carrière dans la photographie. Comme beaucoup d’autres de sa génération, il s’est juste trouvé au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes – en l’occurrence au Royaume-Uni au tournant entre les années 60 et 70, au cœur de l’explosion glam rock. Explosion à laquelle il a amplement participé en signant les plus fondamentaux portraits et quelques pochettes de disques aujourd’hui mythiques. Le Lou Reed spectral de Transformer, c’est lui. Le Iggy Pop pailleté et contorsionné de Raw Power, lui aussi. Tout comme les Queen mirliflores de Queen II, le Bowie plastronneur de Ziggy Stardust ou celui, mutant et livide, de Pin Ups. Il serait fastidieux de tout citer. Disons juste qu’iconique et légendaire, mots aujourd’hui affreusement galvaudés peuvent ici, momentanément, retrouver tout leur sens.
Né Michael David Rock en 1948 à Londres, il suit des études de lettres modernes et de littérature médiévale à l’université de Cambridge. Passionné de poésie romantique, il pratique la photo occasionnellement, en