La nature s’endort, la photographie se réveille. Premiers froids, feuilles mortes, heure d’hiver, c’est la saison de Paris Photo, l’incontournable rendez-vous du marché de l’image, au Grand Palais éphémère, à Paris. Alors que la capitale fourmille d’une multitude d’événements simultanés – dans les musées (MEP, Jeu de paume, BNF, Fondation Henri Cartier-Bresson, BAL…), festivals (Photo Saint-Germain, Photo Days), foires aux livres (Polycopies, Offprint…), salons satellites (Approche…), ventes aux enchères (Christie’s) – on constate, entre autres tendances, un fort retour du motif floral. Nombreux sont les photographes qui revisitent ce cliché.
Cette année, Paris Photo lance le secteur Digital, un nouvel espace avec des artistes versés dans les nouveaux médias et les technologies (intelligence artificielle (IA), NFT, blockchain). Dans ce secteur, comme dans celui de Curiosa où l’on trouve la jeune scène internationale, et dans le secteur principal, plantes et fleurs poussent ainsi à foison. La jeune génération cite volontiers la pionnière Anna Atkins, photographe-botaniste anglaise. Et les mots de Karl Blossfeldt, auteur d’un inventaire des structures végétales en 1928, résonnent : «En plus de sa forme ornementale, porteuse de rythmes, primitive et puissant