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Foire internationale

Pendant Paris Photo, les ventes aux enchères à un tournant

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Alors que se tient la foire internationale parisienne jusqu’à dimanche 10 novembre, les maisons de vente aux enchères, en pleine reconfiguration, profitent de la présence du secteur pour tirer leur épingle du jeu dans un marché moins spéculatif que celui de l’art contemporain.
«Bell Telephone Laboratories» de Herbert Eugene Ives (vers 1933) (1500 - 2000 euros, Ader). (Herbert Eugene Ives/Ader)
publié le 7 novembre 2024 à 8h02

Le marché de la photographie se resserre, voilà une phrase que l’on entend dans toutes les bouches. En tout cas, il est en mutation comme l’indique le second marché : la revente de tirages aux enchères est un indicateur des tendances. Tandis que Paris Photo se déploie au Grand Palais avec 195 galeries – soit le premier marché, là où les œuvres sont traditionnellement présentées pour la première fois –, les maisons de vente aux enchères tentent de tirer leur épingle du jeu en profitant de la dynamique de la plus grande foire de photographie au monde. Car pendant l’événement, collectionneurs, grands musées américains, curateurs sont à Paris. Mais le secteur est en pleine recomposition, avec différentes stratégies selon les acteurs.

«Le marché a mûri»

Les signes de contraction sont d’abord visibles chez les plus gros. Les grandes maisons internationales Christie’s, Sotheby’s et Phillips ont abandonné les ventes physiques pendant la foire malgré leur abonnement aux prix records (Christie’s a vendu en octobre le portrait solarisé de Meret Oppenheim par Man Ray dans la vente Avant-Garde(s) au prix de 176,000 euros (estimation 100,000 – 150,000 euros)). Les ventes régulières de photographie étant devenues moins rentables que d’autres secteurs de l’art, ces maisons ne font plus voyager les œuvres. «Le marché a mûri. Les tirages exceptionnels sont de plus en plus rares, anal