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Exposition

Photo : «Le Serment d’Opéra», danser les plaies

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Frédéric Stucin a assisté à des ateliers animés par deux danseurs avec des patients du centre psychiatrique de Sainte-Anne. Une expérience sensible à découvrir au Pavillon Carré de Baudouin, à Paris.
Les corps et visages sont souvent anonymisés par le mouvement. (Frédéric Stucin/Galerie Clémentine de la Feronnière)
publié le 8 juin 2024 à 11h53

Au risque de se répéter, le Pavillon Carré de Baudouin reste un lieu hélas méconnu, y compris pour quantité de Parisiens, alors qu’il collectionne les atouts, gratuité comprise. Gérée par la mairie du XXe arrondissement, l’élégante bâtisse du XVIIIe siècle – inspirée des villas de Vénétie – fut autrefois la maison de famille des Goncourt. Avant d’être convertie en orphelinat, centre médico-social, foyer de jeunes travailleurs et, depuis maintenant une quinzaine d’années, en espace dédié à la culture avec, à intervalles réguliers, des expositions de haut vol (Willy Ronis, Guillaume Herbaut, l’ancien cantonnier et pépite de l’art brut Marcel Storr…).

Une classe premium dans laquelle s’inscrit «le Serment d’Opéra». Un projet suivi par Frédéric Stucin, photographe de presse confirmé (il collabore notamment avec Libération) dont on aura déjà pu remarquer, en marge du tapage médiatique, l’attention portée au renouveau des fêtes de village (dans le cadre de la grande commande collective «Radioscopie de la France» passée en 2021 par le ministère de la Culture) ou au quotidien d’un service psychia