A l’occasion des Rencontres de la photographie d’Arles, qui se tiennent du 7 juillet au 5 octobre 2025, «Libération» fait la part belle à la photo. Retrouvez le numéro spécial «Libé des photographes» en kiosques les 12, 13 et 14 juillet ou dans sa version numérique.
Ce sont des bras qui s’élèvent et étreignent un corps, des mains qui s’emparent du visage de l’être aimé, animés de désir mais aussi de peur que le temps n’aspire l’amour, voire l’autre tout entier, entre ses cruels interstices. On trouve de la peau et de l’ivoire, de la chair et de la pierre, des gestes en commun, au cœur de l’œuvre Syndrome de Stendhal de Nan Goldin, diaporama de clichés projeté dans l’obscurité de l’église Saint-Blaise et qui confronte les photos à vif de la papesse américaine de l’intime (ses ami·es, âmes vives nues et amantes, proches de son entourage ravagés par la drogue, la violence, le sida) à des œuvres plus classiques, statues et peintures de la Renaissance et du néoclassicisme circa XIXe, qu’elle a immortalisées au cours des vingt dernières années lors de visites dans les musées du monde entier.
La photographe – qui a reçu cette année le prix Women In Motion de Kering aux Rencontres d’Arles – a par exemple rapproché la sculpt