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Dans l'œil de Libé

Viviane Rakotoarivony : danse, les mouvements dans la ville

La photographe autodidacte malgache expose dans le cadre de l’exposition «From Antananarivo to Arles» son travail mené depuis une dizaine d’années, centré sur la danse contemporaine et la liberté qu’elle exprime.
Antananarivo, Madagascar, 2019. Nazaria Tojo, Julie Iarisoa et Harivola Rakotondrasoa dansent sur un grand terrain vague transformé en espace de loisirs. Les grands y jouent au foot et les plus jeunes s'amusent à sauter à la corde. (Viviane Rakotoarivony)
publié le 31 juillet 2023 à 15h08

A Arles, l’exposition «From Antananarivo to Arles» (1) met jusqu’au 19 août en en valeur le travail de six photographes malgaches qui documentent leur pays de l’intérieur…. «Ces photographes disposent de peu de moyens pour se faire connaître et mieux vivre de leur travail : presse locale peu dynamique et peu diffusée, quasi-absence de lieux d’exposition en dehors de la capitale, décrivent les commissaires de l’exposition. Le relatif isolement du pays sur la scène internationale, ses difficultés économiques récurrentes, sont des éléments qui contribuent également à cette méconnaissance de la création photographique malgache. Dans ce contexte, les talents émergents tardent à se faire connaître et à s’épanouir.» Du 31 juillet au 5 août, Libé présente le travail de ces six photographes. Ce lundi, celui de Viviane Rakotoarivony qui photographie la danse contemporaine à Madagascar sous toutes ses formes depuis une dizaine d’années.

Ce choix de photographier la danse contemporaine s’est imposé à elle car elle souhaitait représenter des mouvements libres, non contraints par un académisme. Ce style de danse expressif permet aux danseurs de raconter leur frustration, leur joie, leur tristesse… Ce sont des instantanés d’artistes, du corps et de l’espace pris en plein mouvement. Viviane Rakotoarivony intègre parfois dans ses images la présence de la ville pour dialoguer avec la danse.

Viviane Rakotoarivony, née en 1985, est une photographe autodidacte qui vit et travaille à Madagascar. Elle choisit la photographie en 2003 après la peinture, sa première passion. Elle s’intéresse également à la photographie documentaire, ce qui lui permet d’être missionnée par l’Union européenne sur un projet concernant l’éducation dans les écoles primaires publiques. Parallèlement à ces activités, elle développe des sujets au long cours. L’un d’eux est un projet personnel sur le statut social de la mère dans son pays.

(1) «From Antananarivo to Arles» à la galerie Aux Docks d’Arles. Commissaires : Marie Lelièvre et Rijasolo. Exposition réalisée avec l’aide du Fonds Yavarhoussen, qui soutient la création contemporaine malgache.

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