Le premier mandat de la municipalité verte-rouge-citoyenne grenobloise menée par l’écologiste Eric Piolle, élu en 2014, avait été marqué par une succession de crises et de conflits avec de nombreux acteurs artistiques et culturels, sur fond d’une politique peu charpentée et de décisions parfois abruptes. Le débarquement des équipes en charge d’un théâtre et d’une structure musicale, la suppression d’une très grosse subvention aux Musiciens du Louvre et la fermeture de deux bibliothèques de quartier avaient en particulier creusé un fossé entre élus et une partie du milieu culturel. L’équipe d’Eric Piolle a donc pris soin, pour son second mandat, de se doter d’une feuille de route culturelle affirmée et volontariste, en complément d’un budget stable à 27,4 millions d’euros annuels.
Mutisme ambiant
Ce projet, adopté en juillet, affirme la volonté de la ville de transformer profondément, d’ici 2026, ses grands équipements – conservatoire, muséum, réseau des bibliothèques, musée de Grenoble et musée Stendhal – à l’image de ce qui a déjà été fait, et plutôt réussi, sur les théâtres municipaux durant le précédent