Menu
Libération
Reportage

«Portrait de Ludmilla en Nina Simone» : scène de résistance en Louisiane

Article réservé aux abonnés
Les représentations du spectacle du Français David Lescot, vibrant hommage à l’artiste afro-américaine, ont secoué le public de La Nouvelle-Orléans et de Lafayette. «Libé» a suivi sa tournée américaine dans un Etat au passé esclavagiste et menacé par la croisade de Donald Trump contre l’éducation et la culture.
Ludmilla Dabo au Lupin Theater à l’Université Tulane à La Nouvelle-Orléans, le 18 mars 2025. (Camille Farrah-Lenain/Libération)
publié le 1er mai 2025 à 16h42

Un tout petit spectacle français peut-il prendre le pouls de la tragédie politique qui traverse les Etats-Unis ? Et plus spécifiquement la manière dont l’investiture de Trump corrode les droits civiques en amplifiant les discriminations tout en les légitimant ? Une immense star internationale telle Nina Simone est-elle plus subversive en 2025 que dans les années 1960 ? Que se passerait-il si elle revenait aujourd’hui pour arpenter la scène comme elle l’a fait à Harlem (New York) en 1969 lors d’un concert en plein air, en reprenant les mots du poète David Nelson : «Etes-vous prêts, les Noirs ? Vous êtes prêts à faire ce qu’il faut ? Vous êtes prêts à tuer s’il le faut ? Vous êtes prêts à démolir le monde blanc ? A incendier les bâtiments ? Vous êtes prêts à construire un monde noir ?»

Oui, que lui arriverait-il sous l’ère Trump qui, tout occupé soit-il à obtenir «la paix» dans le monde, trouve encore le temps de se faire nommer président de la prestigieuse salle de spectacle Kennedy Center à Washington car «c’est fini le wokisme dans ce pays» ? Et que se passe-t-il lorsque l