Longtemps, les institutions culturelles auront été dans le déni. Avec leurs coûts de production et de transport parfois exorbitants, leurs fonctionnements ultra-énergivores et leur public pas forcément local, elles comptent pourtant parmi les pollueurs non-négligeables. Et il ne suffit pas de faire le ménage parmi les gros mécènes qui de plus en plus financent les établissements publics (BP, Total…) pour renverser la vapeur. Même le bilan carbone n’y suffira pas : le Palais de Tokyo, résolu à s’engager sur la voie de la transition, s’est engagé à publier le sien cet automne.
«Révolution mentale»
Il faut engager «une vraie révolution mentale», estime le nouveau directeur du plus gros centre d’art contemporain parisien, Guillaume Desanges, qui avec ses camarades de la Colline de Chaillot (le théâtre du même nom, dirigé par Rachid Ouramdane, et son voisin, le Musée d’art moderne de la ville de Paris) propose de s’inspirer de la permaculture pour revisiter de fond en comble le modèle malade de l’institution. Samedi 3 septembre, ils se réuniront avec des chercheurs choisis par Béatrice Josse, figure atypique du milieu de l’art qui a tenté de revisiter le modèle muséal, pour penser avec eux au-delà de l’art-washing. Et se demander «jusqu’où les institutions sont-elles prêtes à aller ?» et «ce qu’est une progra