Menu
Libération

«Power Up», Saint-Nazaire chargée à bloc

Article réservé aux abonnés
Au Grand Café, une sélection d’œuvres retrace le rapport de la ville à l’énergie sous toutes ses formes, du travail humain à l’électricité.
«Soleil de lune», de Jean Picart Le Doux (1969). (Pierre David Musées d’Angers/ADAGP)
publié le 24 février 2024 à 6h42

Appartements de luxe, salles de bal, terrains de jeu pour colonies de vacances, château d’eau et système de défense antiaérienne : l’édifice audacieusement tout-service imaginé par Jacques Dommée, en 1940, relevait du rêve de l’architecte. Il ne sera jamais construit mais les plans en tapissent les murs du Grand Café où se déclinent même les courbes et la forme pyramidale de cette sphère panoramique sous la forme étendue d’un papier peint coloré de gris, roses et jaunes iridescents. Toute l’exposition, Power Up, décline ainsi un sujet technique, voire rébarbatif – la distribution de l’énergie, ses infrastructures, ses réseaux – sur un mode pas du tout terre à terre, ni rabat-joie, mais au contraire utopique et élégant, promouvant un meilleur partage des biens communs essentiels. Le corpus et l’accrochage sont à l’image de ce grand écart inaugural (un projet d’ingénieur utopique et artistique) qui entrelace archives historiques ou plus récentes du territoire local (c’est à Saint-Nazaire que bat son plein un des plus grands parcs éoliens en mer) et mise en branle et en vue, par les artistes, de flux d’énergies.

Au rez-de-chaussée du centre d’art, la pièce de Véronique Joumard,