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Justice

Procès Bastien Vivès : derrière les associations de protection de l’enfance, le soupçon d’une instrumentalisation d’extrême droite

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La lutte contre la pédocriminalité serait devenue le cache-sexe de la droite identitaire, passée maître dans les attaques d’artistes devant la justice. Des amalgames «infondés» selon les organisations concernées.
Bastien Vivès dans son atelier, à Paris, en février 2024. (Renaud Khanh/Abaca)
publié le 26 mai 2025 à 20h27

Derrière l’affaire Bastien Vivès, l’extrême droite en embuscade ? L’auteur, en tout cas, en semble persuadé. «Je suis poursuivi par une association d’extrême droite», lançait en 2024 le dessinateur dans une interview donnée au magazine le Point. Sans préciser laquelle des trois organisations plaignantes il visait, le soupçon était donc jeté sur toutes : Innocence en danger, Face à l’inceste, Fondation pour l’enfance (l’Enfant bleu s’est ajouté en dernière minute), parties civiles dans le procès qui s’ouvre mardi 27 mai au tribunal judiciaire de Nanterre. L’avocat de Bastien Vivès, Me Richard Malka, précise aujourd’hui dans ses conclusions : «Le positionnement politique de l’association Innocence en danger apparaît assez clair quand sa présidente estime que seule Marine Le Pen a un “vrai programme” pour les enfants ou quand elle revendique sa proximité amicale avec Karl Zéro, connu pour ses positions complotistes au sujet des réseaux pédocriminels.»

Certes, Innocence en danger, ONG de protection de l’enfance active dans une dizaine de pays,