«Cette malheureuse, cette mythomane, qui veut plaire à tout le monde en tant que victime […].» De qui parle maître Assous, l’avocat de Gérard Depardieu, en s’épanchant sur un autre dossier toujours en instruction où cette fois son client est poursuivi pour viols ? Un vent de stupeur réveille l’auditoire qui suivait distraitement les circonvolutions digressives et souvent insultantes du conseil de l’acteur. Un avocat a-t-il le droit d’évoquer des pièces d’un autre dossier dont l’instruction est encore en cours pendant sa plaidoirie, alors même que la comédienne Charlotte Arnould, puisque c’est d’elle qui s’agit, n’a aucun moyen d’intervenir ?
C’est un choc et il est évident que Me Assous s’adresse avant tout à la presse et ne doute pas qu’il y aura bien, parmi les médias français et internationaux, quelques journalistes pour reprendre ses «infos» ou allégations pour disqualifier l’actrice et sa plainte. Certes, Charlotte Arnould, présente dans le public, a durant ces quatre jours d’audience déjà été dûment invectivée et insultée, traitée de «menteuse Arnould» ce qui avait provoqué sa sortie bouleversée du tribunal. Mais en s’attaquant au fond de l’affaire pas encore jugée, Me Assous va un cran plus loin, et Me Durrieu-Diebolt, avocate d’Amélie K