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Justice

Procès Depardieu : les outrances de l’acteur, le calme de la plaignante

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Violences sexuellesdossier
Face à Amélie K. qui l’accuse d’agression sexuelle, le comédien s’est emmêlé entre différentes versions, avant de s’emporter dans une tirade anti-Metoo.
Gérard Depardieu au palais de justice de Paris à l'ouverture de son procès pour violences sexuelles, lundi 24 mars. (Denis Allard/Libération)
publié le 25 mars 2025 à 20h37

Le deuxième jour d’audience est celui d’une modification d’un rapport de force, ce qui ne va pas sans altercations manquant de suspendre l’audience à plusieurs reprises. Gérard Depardieu, suffisamment en forme pour rester matin et après-midi une bonne heure à la barre, change totalement de version par rapport à son audition en garde à vue. Oui, il a bien tenu les hanches d’Amélie K., mais «c’était pour ne pas glisser» explique-t-il à la barre. Jusqu’alors, l’acteur avait toujours affirmé qu’il n’y avait eu aucun contact physique entre Amélie K. et lui. L’après-midi, il change une nouvelle fois de version. S’il a attrapé les hanches d’Amélie K., c’était pour la rapprocher de lui afin de lui parler à voix basse. Contradiction que Carine Durrieu-Diebolt, avocate d’Amélie K., ne manquera pas de relever. Toujours selon l’acteur, c’est parce qu’il aurait remis en cause ses compétences professionnelles avec véhémence qu’elle aurait déposé plainte. Etonnement de Carine Durrieu-Diebolt, conseil d’Amélie K., qui lui fait remarquer que dès le soir même l’agression sexuelle était divulguée. L’acteur, lui, soutient avoir entendu parler de l’agression par la presse. Surprise de l’avocate : «Vous êtes déjà poursuivi pour viols, cela ne vous a pas alerté, cette nouvelle accusa