Lors de sa première audition, mardi, devant la commission de l’Assemblée nationale, Rachida Dati a proposé des coupes franches dans ce qu’elle a qualifié de «jungle des écoles», soit 99 établissements d’enseignement culturel publics, dont «des écoles d’art territoriales qui sont en situation de crise». «Nous en fermerons certaines», a-t-elle ainsi annoncé sans scrupule devant les parlementaires. En roue libre, la nouvelle ministre de la Culture ? Pas vraiment, à en croire la séquence qui la montre lisant posément ses notes, en contradiction (et en décontraction) totale avec ses mots introductifs et sa «première priorité», comme elle l’a rappelé : «Que la culture soit une réalité pour tous, sur l’ensemble du territoire.» Pas plus tard que la veille, son nouveau cabinet et sa délégation aux territoires recevaient justement l’inter-organisation des écoles d’art. «Nous sommes sortis de ce rendez-vous avec l’impression d’avoir été écoutés. Ces annonces, à peine vingt-quatre heures plus tard et alors que Mme Dati se targue d’avoir mis en place un dialogue social, nous ont laissés sans voix. Il y a un côté précipité qui fait peur», raconte aujourd’hui Florian Gaité, membre du Snéad, l’un des principaux syndicats, avec le Staa et le Massicot, jeune syndicat des étudiants en art, conviés lundi 18 mars rue de Valois.

Interpellé depuis plus d’un an sur la précarité grandissante des écoles et sur les risques de fermeture qui planaient sur deux d’entre e