«Comment ça j’connais pas Nontron ?» Ce lundi 22 janvier, dans la salle des fêtes de cette «petite ville de demain» à revitaliser, sous-préfecture du Périgord vert de 3 600 habitants, la ministre de la Culture se redresse comme un ressort, surjoue la courroucée en redressant bien haut ses sourcils, prend à témoin l’assemblée qui bruisse déjà de plaisir. Il se trouve que si, madame la maire, «chère Nadine», Rachida Dati connaît ce lieu que l’on dit perdu en pleine «diagonale du vide», ce territoire «en déprise» dont il faut aujourd’hui ébruiter les formidables «ressources» culturelles. Regard plaisantin. Nadine Herman-Bancaud sourit en réponse : «J’ai juste dit que vous ne connaissiez peut-être pas !» Il faut dire que le choix de Nontron était hautement «improbable», souligne l’édile. Et pourtant ! C’est bien le parfait petit carré permanenté de la ministre qui remontait la rue commerçante marquée par la vacance, bras dessus bras dessous avec «chère Nadine», pour inaugurer ici un nouveau virage des politiques culturelles en faveur de la ruralité.
Rachida Dati à Nontron ? «Ça va être folklo», lançait la veille un commerçant, après avoir vu défiler en quelques jours les renseignements généraux, des agents de la préfecture, des chiens des services de sécurité et aujourd’hui des journalistes d’une trentaine de rédactions prêts à croquer les mollets de leur voisin pour recueillir les meilleures punchlines de la plus red