Le par cœur, est-ce la science des ânes ? Jordan Bardella a montré ce mercredi 20 mars qu’il pouvait être périlleux de se contenter d’un simple rabâchage lorsque l’on était attendu au tournant. Passant un grand oral devant la confédération générale des PME (CPME) à la Défense, le président du Rassemblement national n’a pas su se détacher des éléments de langage habituels pour expliquer son propre programme.

La jeune tête de liste aux européennes de juin était pourtant venue avec la volonté de caresser dans le sens du poil ce parterre de patrons, jouant tantôt la carte humoristique («Je vous remercie d’inviter quelqu’un dont vous avez dit ce week-end dans le Figaro qu’il n’avait pas grand-chose à dire sur les sujets économiques»), tantôt l’humilité («j’ai conscience que notre agenda économique est en réalité parfois méconnu»)… Bardella s’est contenté de répéter mots pour mots son discours prononcé la veille devant d’autres interlocuteurs patronaux, comme l’ont noté les journalistes présents aux deux événements.

Parmi les propositions détaillées par Jordan Bardella, autour du triptyque «produire, protéger et permettre» :