Un livre signé Erri de Luca est quasi assuré de figurer en bonne place dans les meilleures ventes. Quand de surcroît il porte sur la cuisine et, mieux encore, sur ces «saveurs familières» qui fleurent bon les souvenirs d’enfance et parfois d’amour, alors il devient une valeur sûre. Ce livre est encore plus : il contient les recettes des plats chers à l’écrivain napolitain et les conseils d’un nutritionniste, Valerio Galasso. Un régal, même si les fidèles d’Erri de Luca n’apprendront rien de bien nouveau.
Pourquoi un livre de cuisine ?
Il affirme dans la préface qu’il appartient à une époque alimentaire où l’on mangeait peu et sans grande variété, où les étiquettes des aliments n’indiquaient ni l’apport en calories ni la provenance, juste le prix. «Il m’est resté dans la bouche un palais fruste, capable de distinguer le bon du mauvais, mais pauvre en nuances intermédiaires, écrit-il. J’ai des papilles du XXe siècle.»
Faut-il être un fin gourmet pour aimer manger ?
Non, bien sûr, et ce livre le prouve. Erri de Luca reconnaît n’être pas un amateur de cuisine. Pour lui, manger sert à se nourrir et à vivre, c’est aussi ce qui le lie à celles et ceux