Le 7 mars, de nombreux artistes, étudiants en art, graphistes ou photographes indépendants s’étaient donné rendez-vous dans la rue pour se mobiliser contre la réforme des retraites. «Soyons responsables, bloquons le pays» avait appelé un regroupement de collectif et syndicats dont le Massicot, premier syndicat des étudiants en école d’art, le Syndicat national des artistes plasticien·nes CGT ou encore la Buse, l’Œuvrière et Documentations, qui depuis quelques années accompagnent les mutations du monde de l’art autour d’une génération repolitisée. Le tournant date de Nuit debout et de la mobilisation contre la loi travail en 2016. Puis de la réforme des retraites en 2019 et la création, dans la foulée, du mouvement Art en grève. En l’espace de quelques années, les artistes se sont mués en «travailleurs et travailleuses de l’art». «Débarrassons-nous du mythe bourgeois de l’artiste maudit qui meurt le pinceau à la main, oublié de tous avant de faire la fortune de ses ayants droit. Nous sommes des travailleurs co
Analyse
Retraites des artistes-auteurs : une réforme délétère pour un secteur déjà précaire
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Dans le cortège parisien contre la réforme des retraites, le 11 février. (Virginie Haffner/Hans Lucas. AFP)
par Claire Moulène
publié le 13 mars 2023 à 16h10
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