Longtemps sujet de fantasmes et de convoitises, la fortune d’Alain Delon a ressurgi dans l’actualité, à l’occasion du psychodrame qui déchire les enfants de l’acteur ces dernières semaines. L’acteur fétiche de Rocco et ses frères, en homme d’affaires avisé, avait bien compris que sa notoriété, déclinée en goodies de toutes sortes (une vingtaine de marques en tout, des meubles aux lunettes en passant par les cosmétiques, les cigarettes, les montres ou les costumes), serait un business juteux. Merci l’Asie, où sa popularité lui a longtemps servi à amasser les royalties. C’est en Suisse, en 1979, qu’Alain Delon a installé ses sociétés, alors que la Confédération n’est qu’un trou noir fiscal. L’acteur, notoirement rétif aux impôts, adoptera quelques années plus tard la nationalité suisse et y situera sa résidence fiscale, ce qui lui permettra d’être moins imposé que s’il était resté en France (la fiscalité des sociétés, notamment, s’élève environ à 15 %, contre 25 % en France). En 2012, après l’accession de François Hollande à l’Elysée, Delon avait publiquement avoué qu’il pouvait «comprendre» que des Français soient tentés par l’évasion fiscale.
Alors que toutes les compagnies helvétiques ont l’obligation légale de tenir une comptabilité et de se soumettre à u