La sénatrice Karine Daniel soutient auprès du «Figaro» une baisse de fréquentation de la manifestation allant jusqu’à «moins 50 %» en raison des vacances scolaires. Les organisateurs, eux, tempèrent les données.

Entre la pure drôlerie et le drame, le spectacle du collectif la Cohue dresse le beau portrait d’une femme sur le fil et parvient avec maîtrise à tisser l’absurde, la douleur et le rire.

Dans «Niagara 3 000», performance survoltée, la géniale comédienne suisse réinvente le spectacle engagé tambour battant avec son débit torrentiel et sa force de conviction réjouissante.

A partir des lettres écrites à sa mère, le metteur en scène Tiziano Cruz transforme sa colère froide en réquisitoire contre le gouvernement argentin discriminant les corps autochtones.

Dans l’adaptation de Miguel de Cervantes mise en scène par Gwenaël Morin, la comédienne, narratrice de la pièce et incarnation de Rossinante, évoque son envie d’arrêter le métier d’artiste.

Dans sa pièce, Ahmed Madani regroupe sept jeunes interprètes qu’il invite à se questionner sur leur désir de théâtre, et l’origine de leur rapport à l’art. Un exutoire puissant et libérateur.

Au lendemain des législatives, les syndicats du spectacle vivant préparent les projets à défendre auprès du prochain gouvernement. Parmi les chantiers : les financements pour 2025, le réexamen du Pass Culture et les territoires.

Pour le directeur de la Schaubühne de Berlin, Emmanuel Macron doit logiquement «nommer un Premier ministre de gauche, et respecter la politique de ce futur gouvernement en demandant à ses députés de le soutenir».

La metteuse en scène polonaise Marta Górnicka réunit dans la cour d’honneur 21 choristes, réfugiées venues de Pologne, d’Ukraine et du Bélarus, qui apostrophent le public au sujet des violences faites aux femmes en temps de guerre.

L’artiste présente, dans le cadre du Festival Off d’Avignon, un hommage personnel au duo anglais Sleaford Mods sous forme de monologue divagatoire tour à tour énervé et touchant.

Le metteur en scène, qui présente cette année «la Vie secrète des vieux», raconte ses premiers pas à Avignon, en 2003, l’année des annulations et des grèves.

Derrière la promesse alléchante d’une pièce documentaire sur la sexualité des personnes âgées à travers le témoignage de sept d’entre elles, «la Vie secrète des vieux» manque finalement de profondeur.

La metteuse en scène argentine Lola Arias laisse s’exprimer la singularité de ses six interprètes, femmes et personnes trans passées par la prison, grâce à un dispositif simple mais terriblement efficace.

L’événement organisé en réaction au premier tour des législatives a réuni, dans la nuit de jeudi à vendredi au palais des Papes, des paroles d’artistes bouleversantes ainsi que des interventions politiques plus attendues.

Cette semaine, grosse émotion pour «Lacrima» de Caroline Guiela Nguyen et règlements de compte entre Angélica Liddell et les journalistes.

La performeuse espagnole, qui interprète cette année «Dämon, El Funeral de Bergman», revient sur ses premiers pas au Festival d’Avignon, comme comédienne et spectatrice.

Une décennie après sa première à Avignon, entre-temps auréolé d’un Molière et adapté au cinéma, le seule en scène d’Andréa Bescond sur les violences sexuelles qu’elle a vécu enfant revient, légèrement actualisé, au théâtre du Chêne noir.

Pour sa première création au Festival, la compagnie franco-catalane fait résonner rires fous, énergie politique et beauté formelle, avec parfois un air de déjà-vu.

Sautant d’une langue et d’une époque à l’autre, la comédienne franco-irlandaise manie l’humour et le suspense pour raconter sa quête d’un aïeul évaporé dont l’absence l’obsède depuis l’adolescence.

Dirigée par Enzo Verdet, l’interprétation de la pièce de Federico García Lorca par des détenus d’Avignon-Le Pontet trace des parallèles saisissants entre ses interprètes masculins et les jeunes filles opprimées qu’il incarnent.

Malgré un message sur l’identité parfois pompeux, le spectacle en miroir de l’Argentin, organisant le face-à-face entre un alpiniste et un acteur, happe grâce à un récit convaincant.

Entre Paris, Bombay et Alençon, Caroline Guiela Nguyen retrace la fabrication de la robe de mariée d’une princesse. Son spectacle est une prouesse, un récit choral ample, populaire et d’une précision rare.

Dans le cadre du festival Paris l’été, le chorégraphe a sollicité les talents et les rêves de gosse d’une trentaine d’amateurs de boxe, aérobic et gymnastique rythmique en écho aux Jeux olympiques.

L’actrice, qui interprète cette année «Quichotte» mis en scène par Gwenaël Morin, raconte ses premiers pas au Festival d’Avignon, en 1993.

Avec Jeanne Balibar dans le rôle du héros de Cervantes, Gwenaël Morin livre un spectacle gracieux et réussi dont la fragilité et l’imperfection font surgir toute la puissance d’une pièce au propos résonnant avec le contexte actuel.

Pastiche de conférence TedX sur les affres du travail créatif, «Sauvez vos projets avec la méthode itérative» est un seul en scène drôle et salutaire où brille l’art d’expliquer les abstractions théoriques via d’ingénieuses métaphores.

La chorégraphe espagnole a dédié une grande part de son œuvre à l’effacement des femmes. ­Avec «Juana Ficción», elle se penche sur le personnage de la reine recluse Jeanne 1re de Castille.

En difficultés financières, le cabaret transformiste Chez Michou a annoncé lundi 1er juillet sa fermeture. Il était une institution queer de la capitale, portée pendant plus de 60 ans par son créateur, Michou, décédé en 2020.

Entre drame familial et scandale d’Etat, Tiago Rodrigues livre une variation d’Euripide servie par les acteurs virtuoses de la Comédie-Française qui n’échappe pourtant pas à une pédagogie trop appuyée.

Immersion dans l’univers confidentiel de la haute couture, la nouvelle saga de Caroline Guiela Nguyen, portée sur scène au festival d’Avignon, a conduit le costumier Benjamin Moreau jusqu’en Inde, à la découverte des brodeurs musulmans.

A la fois bulle de divertissement et miroir du monde, le rendez-vous théâtral ne peut s’extraire du moment politique qui fait vaciller la France. Pour les metteuses et metteurs en scène comme pour la critique, le dépassement est de mise.

Le directeur du «in», Tiago Rodrigues, a annoncé organiser «la Nuit d’Avignon» jeudi 4 juillet, en réaction aux résultats du premier tour des législatives. Il s’agira d’une soirée de «pensées, de débats, de prises de parole».

Séverine Chavrier déborde le roman monstrueusement américain de William Faulkner dans une mise en scène où le spectateur réajuste sans cesse son regard.

Avec une extrême sincérité, la performeuse espagnole transforme l’immensité terrifiante du palais des Papes en lieu intime, malgré un intermède des plus embarrassants pendant lequel elle s’attaque nommément à certains critiques.

Pendant une représentation de «Dämon» samedi, la metteuse en scène a performé des articles de presse avant d’alpaguer directement des journalistes. Le critique de France Inter, présent dans la salle et cible d'injures, a porté plainte.

La compagnie franco-catalane entremêle les genres et les pratiques pour chercher comment «faire monde» et créer des spectacles conçus comme des rituels festifs, convoquant figures totems et matière plastique.

L’actrice interprétera «Quichotte», mis en scène par Gwenaël Morin, au jardin de Mons à Avignon. Portrait croisé entre le héros de Cervantes et la comédienne, habituée aux travestissements.

Dans sa dernière création, Tiago Rodrigues s’inspire d’Euripide et raconte la vie chamboulée d’une comédienne en soif de justice. «Libération» a assisté aux répétitions, percutées par la campagne législative.

Face à l’incertitude des élections législatives et contre la menace de l’extrême droite, le Festival, qui débute ce samedi 29 juin, s’ouvre avec une volonté de mettre en avant un théâtre joyeux et accessible.

Fidèle à sa veine du théâtre documentaire, Mohamed El Khatib met cette fois en scène des personnes âgées qui font le bilan de leur vie amoureuse et évoquent sans tabous leurs désirs.