Dans son seul en scène poétique et athlétique joué au théâtre parisien Silvia-Monfort, le circassien inspiré se donne corps et âme, en équilibre sur le fil tendu de ses cogitations existentielles.

Dans la pièce qui se joue à Odéon Berthier, l’auteur ose le burlesque pour mettre en scène des intellectuels collaborationnistes. Pour «Libé», il décrit sa méthode mêlant immersion dans les textes et mise à distance stylisée.

S’il est monumental et d’une force indéniable, le spectacle du chorégraphe Boris Charmatz, tout juste arrivé à la tête du Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch, est soit trop littéral soit trop allusif.

Bien qu’issue d’un travail au long cours avec des jeunes de Nanterre, la pièce de Sonia Chiambretto ne décolle jamais vraiment.

Le festival mondial des Théâtres de marionnettes confirme les talents d’Alice Laloy et de Johanny Bert, et révèle l’audace d’Yngvild Aspeli qui revisite le chef-d’œuvre d’Ibsen, «Une maison de poupée».

Avant sa projection, ce vendredi, le film «No me llame Ternera» suscite le débat en Espagne. Plus de 500 personnalités ont signé une lettre pour s’opposer à la diffusion de cet interview d'un ancien dirigeant de l’organisation terroriste.

En dépit d’acteurs qui excellent et de thématiques actuelles, la pièce de Yasmina Reza juxtapose des scènes sans atteindre son centre.

A Paris du 22 au 26 septembre seront présentées trois pièces lyriques japonaises emblématiques. Parmi les interprètes, des acteurs de légende qui racontent la difficile harmonie entre «formalisme» et «invention en direct».

Malgré la performance toujours impeccable du baryton Peter Mattei, la nouvelle mise en scène de l’œuvre de Mozart à l’Opéra Bastille déçoit par son incapacité à se départir des clichés traditionnels.

De Paris à Marseille, Rennes ou Cherbourg, de la danse au théâtre ou aux performances plus hybrides, «Libé» liste les spectacles à ne pas rater jusqu’en décembre.

JO obligent, stades et athlètes s’immiscent dans les spectacles de la rentrée, notamment via l’Olympiade culturelle, initiative publique qui veut faire le lien entre art et pratique sportive.

Evoquant l’extermination de la plus ancienne communauté juive d’Europe, «C’était un samedi» au Théâtre du Soleil éloigne le spectateur par excès de didactisme. Dommage.

A l’occasion de son anniversaire, la salle de spectacle du XI arrondissement de Paris signe une édition spéciale du festival les Inaccoutumés, mêlant rétrospective et mise en avant de jeunes talents.

Bâtie autour d’une chanson répétée à l’infini, la pièce «One Song» martèle avec une débauche d’énergie la nécessité de s’exprimer par-delà la douleur.

Lors de cet événement expérimental axé sur la danse, artistes et spectateurs investiront la place du Châtelet tous les week-ends jusqu’à ­mi-octobre. L’objectif : en faire un espace effervescent.

Après sept ans de douloureux travaux et de casse-tête écolo, l’ancien théâtre de la Ville, inauguré samedi, se dévoile tout en lumière, fort de son hall majestueux et de l’ouverture inédite de sa Coupole.

La romancière a affirmé sur France Inter jeudi 31 août, à propos du spectacle «Bonne nuit Cendrillon», présenté à Avignon mais auquel elle n’a pas assisté, qu’il se «repaissait» des violences sexuelles. Un contresens déplorable.

Au cœur d’une grande acquisition immobilière, la salle de spectacle privée du Ier arrondissement de Paris vient de déposer le bilan. Une fermeture programmée qui pose la question de la survie d’un modèle tourné vers les jeunes compagnies.

Le rendez-vous allemand electro fête les dix ans de sa nouvelle version. Entretien avec Laurens von Oswald et Harry Glass, deux de ses directeurs, qui tentent de protéger l’âme expérimentale de l’événement.

Pour sa 10e édition, le festival du Calvados a de nouveau fait la part belle aux nouvelles compagnies, avec cinq spectacles imparfaits mais traversés par courageuse juvénilité.

La metteuse en scène Marion Duval réunit circassiens, artistes, amis et activistes pour une géniale expérience de trois heures entre numéros de bravoure, stand-up nul et jonglage foireux.

Le festival de théâtre de rue, sorte d’utopie entre folie douce et gros bordel, a été marqué par la manifestation samedi de plusieurs centaines de personnes en soutien à une femme interpellée pour s’être baladée seins nus.

La performeuse suisse Jeanne Spaeter a vécu en couple pendant huit mois avec un inconnu. Sa relation avec «Mike» fait aujourd’hui l’objet d’une installation-spectacle.

Wahid Bouzidi avait été hospitalisé d’urgence mercredi 16 août au Maroc avec un quatrième AVC. Depuis janvier, il jouait un spectacle racontant ses nombreux ennuis de santé.

Il n’a que 10 ans mais ses débuts sur scène début mai ont fait un triomphe. Héritier d’une longue lignée d’acteurs, Onoe Maholo, Terajima de son vrai nom, fait également office d’ambassadeur culturel avec la France, le pays de son père.

Fondateur du mouvement du « nouveau clown », à l’affiche du Splendid à la fin des années 1980, l’Américain était aussi célèbre pour ses apparitions télévisées.

Le spectacle a suscité les réactions agressives, verbales et physiques, de certains spectateurs lors du festival in. Pendant ce temps, la fachosphère fustige une œuvre qu’elle n’a pas vue, Eric Zemmour en tête.

Mise en valeur des femmes, ouverture à l’international, adaptation aux fortes chaleurs… «Libération» fait le bilan de la 77e édition d’un festival de plus en plus sensible aux questions sociales et écologiques, qui s’achève ce 25 juillet.

Avec un art du pathétique et du clownesque épatant, la comédienne belge fait miroiter, dans son seule en scène «Kheir Inchallah», une galerie de personnages des quartiers populaires de Belgique trop peu croisés au théâtre.

Crépitant d’idées, le spectacle sulfureux et intime de la chorégraphe argentine Marina Otero s’impose, précédé, dans le cadre du festival, de «Fluids», des Finlandais Wauhaus.

A travers une pièce incarnée, le britannique Alexander Zeldin retrace la vie de sa mère en transformant le plateau en une loupe géante qui saisit les amours, les impasses et les combats de son époque.

Le cinéma Utopia a réuni le metteur en scène, ses acteurs brésiliens du Mouvement des sans-terre et des proches des Soulèvements de la Terre. Ces militants, dont les structures sont peu comparables, font pourtant cause commune.

Triomphe au Festival off d’Avignon, l’hilarante farce chorégraphique «Simple» soumet trois créatures sorties des plus exubérants Tex Avery à une rythmique supérieure implacable.

Le chorégraphe américain, qui avait su subvertir les codes des défilés de mode avec beaucoup de poésie, ne parvient à faire vivre qu’à moitié les créatures fantomatiques de son nouveau spectacle, en dépit d’un casting virevoltant.

Après sa comédie «We Love Arabs», le chorégraphe israélien explore les questions identitaires véhiculées par la danse, dans un duo clownesque avec la star du genre Mijal Natan.

Le metteur en scène suisse réunit la tragédie grecque, l’urgence écologique, le public d’Avignon et les activistes brésiliens dans un spectacle total, militant autant qu’envoûtant.

Déambulation entre friches et vallées démarrée lundi à 4 heures du matin, l’insolite «Que ma joie demeure» n’aurait jamais vu le jour sans quinze ans d’expérience hors des salles de théâtre, et l’art du système D de Clara Hédouin.

Avant son concert donné dans le cadre du festival, l’élégant musicien de 95 ans, surnommé «le parolier de la Nouvelle Vague», rendait hommage à Truffaut et se souvenait du tournage de «Pierrot le Fou».

Avec peu d’acteurs, dans des formats courts et dynamiques, deux spectacles britanniques, l’un de Tim Crouch l’autre de Tim Etchells, déconcertent, laissant parfois le spectateur sur le côté, le captivant in fine.

Pour la première fois dans le in d’Avignon avec Angela (a Strange Loop), la metteuse en scène allemande nous plonge avec folie et brio dans la «vallée de l’étrange».