Esthète enthousiaste œuvrant dans l’ombre du plus grand festival de spectacle au monde, le nouveau directeur technique général du «in» revient sur l’annulation de la pièce de Krystian Lupa et déroule, à vélo, trente ans de carrière.

«Baldwin and Buckley at Cambridge» et «Welfare», présentés dans le in, s’inscrivent dans la même démarche documentaire, avec des partis-pris plus ou moins réussis.

Après la déprogrammation de la pièce de Krystian Lupa, une rencontre prévue autour des œuvres du metteur en scène en compagnie d'Agnieszka Zgieb a également été annulée. Une décision critiquée.

Le metteur en scène s’inspire de Shakespeare en accélérant son rythme, et parvient à nous donner l’impression que la pièce s’invente en direct.

Pilier de la scène alternative marseillaise, le lieu culturel devrait être chassé de son impasse du 6e arrondissement le 17 juillet. Mais espère encore repousser l’échéance, notamment pour permettre la tenue de son festival en septembre.

L’opéra d’Alban Berg mis en scène par Simon McBurney au Grand Théâtre de Provence présente des êtres tourmentés qui ont perdu toute capacité d’enchantement. Une œuvre désespérée à l’actualité folle.

«Ecrire sa vie», projet ambitieux d’adapter les thèmes et jusqu’au style de la romancière britannique, échoue à prendre une forme vraiment convaincante, malgré la beauté de la scénographie et d’excellents interprètes.

Pour sa première mise en scène, la comédienne adapte le roman du même nom de Nane Beauregard et déplie l’émancipation d’une femme dans sa parole. Magistral.

La performeuse brésilienne, pays qui a l’un des plus forts taux de féminicides au monde, raconte la nécessité de parler de violences sexuelles au théâtre, sans résilience.

Le festival de plus de 30 ans propose jusqu’au 30 juillet, dans la capitale et sa périphérie, une série d’événements qui mélangent les disciplines comme le théâtre, la danse ou le cirque.

Dans «A Noiva e o Boa Noite Cinderela», pièce marquante du festival, la performeuse brésilienne avale sur scène un comprimé de drogue du violeur.

Avec son «Jardin des délices», inspirés des tableaux de Bosch, le directeur de la Ménagerie de verre propose un spectacle aux installations délirantes et à la beauté plastique indéniable. Et marque la réouverture de la Carrière de Boulbon.

Admirateur de Tiago Rodrigues, qui l’a aidé à lancer sa carrière, le metteur en scène et comédien adepte des pièces intemporelles et travaillées est à l’affiche du Festival d’Avignon pour sa pièce «Neandertal».

Dans sa dernière création, la metteuse en scène belge Anne Teresa De Keersmaeker rend hommage au légendaire bluesman Robert Johnson, en s’inspirant de «la Tempête» de Shakespeare.

Présentée au festival d’Avignon, la pièce virevolte à travers les défis scientifiques sans jamais nous égarer. Virtuose.

Plongée dans le quotidien d’un centre social new-yorkais des années 70, l’adaptation du documentaire de Frederick Wiseman par Julie Deliquet a marqué la première soirée du festival dans la cour d’honneur du palais des Papes, mercredi.

L’écrivain précurseur et engagé, défricheur de nouvelles formes poétiques, occupe une place unique, estime Christiane Taubira.

Avec leur spectacle «Lettres à un poète disparu», mêlant textes, images et musique, Lamine Diagne et Matthieu Verdeil rendent hommage à l’œuvre, la vie et les engagements du romancier et poète avant-gardiste.

Créé pour la 75e édition du festival d’art lyrique, l’opéra de George Benjamin sur livret de Martin Crimp déploie, à travers l’histoire d’une mère en deuil de son enfant, un conte d’une fluidité et d’une cohérence remarquables.

La première de «Welfare», spectacle de Julie Deliquet, a été précédée mercredi soir par une émouvante minute de silence en mémoire de l’adolescent tué à Nanterre. Le directeur de l’événement défend une «fête des arts vivants» et «civique».

Interprété par la troupe de la Comédie française, l’œuvre de Brecht et Weill sonne faux sous la houlette de Thomas Ostermeier, qui semble ne pas avoir su trancher entre respect du contexte d’époque et actualisation aux enjeux contemporains.

Sans nostalgie ni cynisme, la 43e édition du festival, qui se termine ce mardi 4 juillet, a mêlé les échos du passé, avec la reprise de plusieurs pièces, et les créations en prise avec les débats contemporains.

Après le succès des «Indes Galantes», à nouveau entourée des jeunes virtuoses des «danses marronnes», la pionnière du hip-hop en France entraîne le public dans une lente déambulation lyrique qui laisse parfois sur le bord de la route.

Le chanteur iconique de 82 ans se produisait en Suisse samedi dans le cadre de sa dernière tournée mondiale. Cent minute de plongée totale et sans interférence dans la musique éternelle et imprévisible du dylanisme.

Depuis son arrivée à la tête du Centre dramatique national niçois en 2019, la directrice a vu partir plusieurs salariés, dont une partie, s’ils saluent son travail, mettent en cause ses humeurs changeantes et sa gestion de la troupe.

Vous aussi, trouvez votre bonheur cet été parmi les 438 962 spectacles présentés dans les festivals in et off !

Le grand documentariste Frederick Wiseman a donné quartier libre à la metteuse en scène Julie Deliquet pour qu’elle porte à la cour d’honneur son film mythique, «Welfare», sur un centre d’aide sociale newyorkais. Entretien croisé.

Alors que l’anglais est la langue invitée du Festival d’Avignon à l'initiative de son nouveau directeur, Tiago Rodrigues, théâtres et troupes britanniques sont aux prises avec les effets du Brexit.

Le grand chorégraphe américain, directeur du Schauspielhaus Zürich Dance Ensemble, présente sa dernière création «The Romeo» à Avignon. Il revient sur sa carrière et l’importance de l’imaginaire culturel dans son travail.

Le Printemps de Bourges et le Festival d’Avignon s’associent pour créer trois spectacles hybrides qui revisitent le concept de concert à travers trois albums mythiques de Lou Reed, David Bowie et Neil Young.

Grands noms et débutants du théâtre nourrissent la programmation de la première édition du directeur Tiago Rodrigues, élaborée autour de l’anglais, langue invitée cette année.

A l’affiche avec sa dernière création, «The Confessions», le metteur en scène britannique met en regard la situation du théâtre en France et dans son pays, en particulier depuis le Brexit.

Les danseuses septuagénaires trônaient en reines dans plusieurs pièces du festival, comme dans «Majorettes» de Mickaël Phelippeau et «Umwandlung» d’Anne Martin.

Organisateurs, DJ, gérants d’établissements, noctambules, observateurs… Chaque mercredi, «Libé» donne la parole à celles et ceux qui vivent pour et par la nuit. Aujourd’hui, un drag-king à la co-organisation des soirées Blasted à Limoges.

Le compositeur britannique présente «Picture a Day Like This», une création mondiale sur un livret de Martin Crimp. Il revient pour «Libération» sur sa façon de travailler ainsi que sur le futur de l’opéra, menacé.

Le tandem Philip Venables-Ted Huffman s’entoure d’une quinzaine d’artistes pour porter la multiplicité des voix queer au cœur du Festival dans un spectacle proche du théâtre musical.

Le baryton allemand spécialiste du lied interprète «Wozzeck» dans la mise en scène de Simon McBurney. Portrait schizophrénique de l’artiste et du personnage.

Dmitri Tcherniakov renverse (à nouveau) la table en transformant les jeunes amants de l’opéra de Mozart et Da Ponte en couples d’âge mûr s’interrogeant sur ce qui reste de leur amour.

Les trois œuvres avant-gardistes de Stravinsky seront interprétées, sans chorégraphie, devant le travail de trois cinéastes concocté pour l’occasion : Rebecca Zlotowski, Bertrand Mandico et Evangelia Kranioti.

En marge des opéras mis en scène, le Festival propose une abondance de soirées instrumentales ou vocales, en lyrique ou en jazz, en petit ou grand comité.