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Le Libé des écrivains

A Beyrouth, le dramaturge Wajdi Mouawad face à l’intimidation et aux accusations, par Claire Fercak

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A quelques jours de la première mondiale de la nouvelle création du dramaturge, le théâtre beyrouthin a été contraint d’annuler les représentations en raison de menaces et d’appels au boycott pour de supposés liens avec «l’ennemi israélien».
Le dramaturge Wajdi Mouawad, à Paris, le 20 septembre 2021. (Stéphane de Sakutin/AFP)
par Claire Fercak
publié le 12 avril 2024 à 3h19

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 12, 13 et 14 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour un numéro exceptionnel et un supplément de 8 pages spécial Québec. Hervé Le Tellier et Dany Laferrière sont les rédacteurs en chef de cette 17e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.

«J’ai tellement envie que ce soit un moment de rencontre.» C’est ce que disait Wajdi Mouawad le 2 avril sur France Inter au sujet de sa pièce Journée de noces chez les Cromagnons programmée le 30 avril au Liban, son pays natal. L’histoire d’une famille libanaise qui prépare le mariage de leur fille au rythme des bombardements pendant la guerre civile (1975-1990). Les répétitions ouvertes au public, la pièce devait être jouée en arabe, la plupart des rôles interprétés par des acteurs libanais. Le 10 avril, quelques jours après l’arrivée de Wajdi Mouawad à Beyrouth, le théâtre le Monnot a annoncé l’annulation de la première mondiale. Dans son communiqué officiel, l’établissement exprime «son regret» de prendre cette «décision difficile» en raison d’intimidations sérieuses à l’encontre du théâtre, des techniciens et des artistes, et