Alors que partout s’embrasent les débats sur le manque de diversité dans les plateaux, notons qu’il est une sorte de diversité plus lésée que les autres et qui peine à gagner les bataillons de l’intersectionnalité et de la convergence des luttes : les vieux. Ces derniers, à la traîne du peloton des minorités pour réclamer leur visibilité, en tout cas dans la danse, secteur bien plus accueillant que le théâtre envers la diversité ethnique mais traditionnellement plus discriminant à l’encontre du moins performant, du plus flasque, du plus lent. Pourtant, de la même façon qu’un peintre gagne à explorer l’étendue de la palette des couleurs, le chorégraphe gagne souvent à étudier les qualités de mouvement propres au vieillissement autant que l’imaginaire que leurs gestes charrie.
Certains l’ont déjà merveilleusement fait, mais isolément et toujours dans le champ du contemporain – plus démocratique, sur cette question, que celui du classique ou du hip-hop. Rappelons nous ici Pina Bausch qui recréait avec des gens de plus de 65 ans, mais aussi Pascal Rambert, Thierry Thieu Niang,