C’est un conte où il n’y a plus de prince charmant, ni de princesse à réveiller, pas d’enfants à naître. Voir clair avec Monique Wittig est une belle histoire où l’hétérosexualité est à terre, système politique mutilant qui ne parle plus d’amour. Au coin du feu, un soir d’automne dans une forêt en «marge du monde», l’actrice Adèle Haenel nous raconte, comme une bonne copine avertie, cette histoire : celle où l’hétérosexualité et la binarité sexuelle sont aussi peu naturelles que les feuilles mortes à ses pieds ou les bûches qui se consument sans la réchauffer.
C’est un peu une «réunion secrète», prévient l’actrice en préambule, s’adressant directement au public du théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. A partir des théories de la féministe Monique Wittig et de l’un de se