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Théâtre

Adèle Haenel monte et joue son premier spectacle autour de la théoricienne féministe Monique Wittig

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A partir de l’essai «la Pensée straight», la comédienne engagée imagine une forme inédite entre performance et réunion amicale (ou syndicale) pour se serrer les coudes dans les luttes présentes et à venir.

La résistance est un art de vivre, jure Adèle Haenel dans son grand costume gris. (Estelle Hanania)
ParCécile Daumas
Rédactrice en chef adjointe - Idées
Publié le 10/10/2025 à 19h00

C’est un conte où il n’y a plus de prince charmant, ni de princesse à réveiller, pas d’enfants à naître. Voir clair avec Monique Wittig est une belle histoire où l’hétérosexualité est à terre, système politique mutilant qui ne parle plus d’amour. Au coin du feu, un soir d’automne dans une forêt en «marge du monde», l’actrice Adèle Haenel nous raconte, comme une bonne copine avertie, cette histoire : celle où l’hétérosexualité et la binarité sexuelle sont aussi peu naturelles que les feuilles mortes à ses pieds ou les bûches qui se consument sans la réchauffer.

C’est un peu une «réunion secrète», prévient l’actrice en préambule, s’adressant directement au public du théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. A partir des théories de la féministe Monique Wittig et de l’un de se