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Scène

Amala Dianor fait le tour du monde des nouvelles danses urbaines

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Venus de Johannesburg, Séoul, Miami ou Rio, onze virtuoses de la nouvelle génération des streetdances sont réunis dans «DUB», création entraînante du chorégraphe franco-sénégalais Amala Dianor.
La nouvelle création du chorégraphe franco-sénégalais Amala Dianor, montre l’inventivité d’une nouvelle génération de danseurs urbains. (Pierre Gondard)
publié le 18 janvier 2024 à 10h11

Ça aurait pu être un catalogue de toutes les nouvelles danses urbaines qui pullulent depuis quelques années à Abidjan, Miami, Rio de Janeiro, Marseille ou New Delhi. Et ça aurait déjà été pas mal : on ne peut pas dire que la France entière passe ses soirées à sillonner les clubs de dancehall ou à suivre sur Instagram les grands danseurs de house ou de krump. Qui sait seulement à quoi ressemble la pantsula, l’équivalent du hip-hop en Afrique du Sud ? Qui sait vraiment reconnaitre la différence entre le waacking, le voguing ou l’electro dance, toutes les trois basées sur d’invraisemblables Rubik’s Cube de bras ? C’est sans doute le premier grand mérite de DUB, nouvelle création du chorégraphe franco-sénégalais Amala Dianor, que de montrer dans des salles plus institutionnelles l’inventivité d’une nouvelle génération de danseurs urbains, virtuoses dans l’art de détourner différentes streetdances et de les assaisonner sauce locale. Il n’est pas le seul chorégraphe, loin de là, à vouloir en faire la matière d’œuvres pour plateau. Dans le genre, Marco Da Silva Ferreira n’a pas son pareil pour pousser les curseurs de ces danses de club ou de rue dans des dimensions psychédéliques.

«Des hybridations de fou»

Dans cette vague très bienvenue de chorégraphies afro-urbaines ou hindou-gasconnes, la singularité de la pièce d’Amala Dianor est de reposer sur un casting le plus international possible. Pour créer DUB, ce chorégraphe quadragénaire venu des danses hip-hop a déniché des freestylers virtuoses