Menu
Libération
Interview

Anna Mouglalis : «Là, je suis vivante, je suis dans ma voix, je suis là»

Réservé aux abonnés

Portant sur scène les mots d’Ovidie et de Monique Wittig, la comédienne féministe revendique le pouvoir révolutionnaire du langage.

Anna Mougladis, à Paris, le 4 septembre. (Christophe Raynaud de Lage)
ParSonya Faure
Cheffe de service adjointe - Culture
Publié le 19/09/2025 à 14h12

«Un jour, je n’ai plus pu.» Bien droite sur scène, Anna Mouglalis plante les mots d’Ovidie un à un au visage des spectateurs venus entendre la Chair est triste hélas au théâtre de l’Atelier, à Paris. Elle dit le rejet d’une «vie entière soumise à la libido des hommes» : «Je m’étais déjà surprise à sucer en ne pensant à rien.» «Elle est à fond, sans censure, sans restriction, sans peur de ce qu’on va penser d’elle», témoigne la documentariste Ovidie qui met ici en scène son propre texte paru en librairie il y a deux ans. Anna Mouglalis marche souvent dans les cortèges féministes. Avec l’album Ô Guérillères, elle chante également, au sein du groupe Draga, un montage des textes de Monique Wittig, théoricienne du féminisme et du lesbianisme