C’est le branle-bas de combat au festival d’Avignon. Dans la cour du Palais des Papes, tous ses responsables sont assis côte à côte le long d’une table rectangulaire, la mine sinistre. Devant la presse, ils ont appelé à faire barrage au Rassemblement national, et à la résistance. Ils sont cinq autour de Cécile Helle, la maire d’Avignon : Françoise Nyssen, présidente du festival (et ex-ministre de la Culture en 2017-2018), Tiago Rodrigues, son directeur, Harold David et Laurent Domingos, coprésidents de l’association coordinatrice du festival off, ainsi que Serge Barbuscia, président de l’association des scènes permanentes de la ville. D’une même voix, ils appellent à aller voter afin de ne pas laisser l’extrême droite accéder aux plus hautes responsabilités et plaident pour une édition d’autant plus intense, le festival retrouvant sa vocation d’agora ouverte dans une société «de plus en plus polarisée», il s’agit de «débattre pour ne pas se battre» (dixit Tiago Rodrigues).
Hausse des réservations du off
Le directeur du festival du in explique par ailleurs avoir prévu une fréquentation record pour cette édition, mais qu’après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et des législatives anticipées, «on ressent une chute importante des ventes de billets pour la première semaine du festival [qui commence le 29 juin, ndlr], jusqu’au 7 juillet». Une affirmation quelque peu tempérée par son directeur délégué, Pierre Gendronneau, qui a précisé que pour ce